Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 26 Mai 2009
« Conducteur…s’il te plaît, emmène-moi en un lieu que personne ne connaît. »
Un shôjo sur les transports en commun, voilà une chose qu’on ne rencontre pas tous les jours ! Ce premier tome de cette courte série, composé de petites histoires qui ont pour thèmes communs les transports et l’amour, n’est pas aussi original qu’on ne l’aurait pensé au départ. La première histoire, qui met en scène une jeune fille qui prend le bus pour se rendre à l’école, nous montre en fait sa rencontre avec un camarade, qui lui, prend son vélo chaque matin. Il nous est tous arrivé de regarder les autres vivre, à travers la vitre de l’autobus. Et lorsqu’on le prend à la même heure, on observe alors toujours les mêmes personnes, faisant les mêmes choses, au même moment. Voilà ce qui arrive à Ogawa Shiho, en première année au lycée. Elle qui finit par faire signe à ce garçon qu’elle ne connaît pas, se retrouve bien gênée lorsque celui-ci, à cause de la pluie, se retrouve alors lui aussi à prendre le bus. Cette histoire est assez ordinaire, et pourtant, c’est la plus touchante. Les sourires de ces deux héros d’un moment sont superbes, leur regard qui se croise est déjà plein de complicité, alors qu’ils ne se sont jamais adressés la parole.
Les autres histoires sont un peu moins touchantes et marquantes. De plus, on remarquera que le bus devient très vite un simple accessoire, et n’est plus réellement l’élément clé des rencontres. « Bus for spring » devient alors banal, avec des histoires d’amour qui commencent et se terminent, des regards qui se croisent et se suivent, des filles et des garçons qui ont toujours besoin l’un de l’autre. Le deuxième tome sera peut-être plus captivant dans son ensemble, en tout cas, espérons-le. L’auteur, grâce à son dessin, ses petits monologues bien menés, et ce thème assez original, a les clefs en main pour faire vibrer ses lecteurs.