Bungô Stray Dogs Vol.4 - Actualité manga
Bungô Stray Dogs Vol.4 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.4 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 16 Octobre 2017

Critique 2


Grâce à Kyôka qui a fait exploser le cargo, signant par la même occasion sa rupture définitive avec la Mafia, Atsushi a pu être sauvé, mais désormais il s'inquiète du sort réservé à la jeune fille, qui a tout de même tué 35 personnes même si elle était manipulée... mais peut-être s'inquiète-t-il pour rien ? En effet, il semble bien que Kyôka ait prouvé sa valeur et soit d'ores et déjà acceptée par la plupart des membres de l'Agence ! Mais qu'en sera-t-il de Ranpo, si à cheval sur les règles, et surtout du directeur Fukuzawa ? Après les événements du tome précédent, le tout début de ce cinquième volume vise surtout à détendre un tout petit peu l'atmosphère avec l'accueil de Kyôka dans l'agence, la jeune fille devenant vite une sorte de mascotte pour plusieurs des membres. Et même Ranpo et Fukuzawa pourraient se laisser avoir !


La première partie de ce tome fait office de transition, en quelque sorte. 


En plus du cas Kyôka qui s'intègre bien dans l'agence, Atsushi est d'abord amené à collaborer, pendant le premier chapitre, avec un autre membre de l'agence : Kenji Miyazawa, avec qui il doit lever le voile sur le mystère d'une explosion qui a propulsé une camionnette dans un immeuble. L'affaire, ne durant que quelques dizaines de pages, est très, très classique, et vise surtout à bien faire entrer en scène Miyazawa, embauché dans l'agence par le directeur lui-même depuis deux mois. Une nouvelle fois, Kafka Asagiri et Harukawa35 s'amusent à exploiter un peu les spécificités de l'écrivain éponyme sur lequel se base Kenji, notamment en mettant en avant son attachement au milieu de l'agronomie. Le design un peu paysan du Kenji Miyazawa version Asagiri et Harukawa est plutôt bien trouvé, mais on retient aussi en ce personnage une manière de travailler tout à fait particulière, en choisissant de toujours s'adresser aux gens avec une totale franchise qui confine à la naïveté. Le personnage devient alors plutôt rafraîchissant et facilement attachant.


Puis le deuxième chapitre, toujours dans une optique de transition, place en héroïne la dénommée Higuchi, la plus proche alliée d'Akutagawa, qui se sent perdue suite aux récents événements du cargo. En effet, depuis cet incident, son chef adoré est tout simplement plongé dans le coma, et elle peine à savoir réagir, d'autant qu'à ses côtés, les membres de la société du Lézard Noir semblent peiner à voir en elle leur cheffe... alors, que se passera-t-il quand le corps dans le coma d'Akutagawa sera enlevé par des soldats étrangers à la solde de Karma Transit ? Les supérieurs semblent vouloir sacrifier le pion Akutagawa, mais Higuchi peut-elle accepter ça sans broncher ? Le passage est plutôt bon, car en plus de montrer ce qui se passe du côté d'Akutagawa (qui semble n'être qu'un simple pion sacrifiable) et de nous plonger efficacement du côté de la Mafia, il montre également des choses intéressantes concernant Higuchi, jeune femme qui semble profondément aimer son chef, mais aussi concernant les membres du Lézard Noir qui font leur retour en montrant tout de même leur fidélité. Cela permet également de nuancer certains visages de la Mafia, à l'heure où une menace plus importante que l'Agence s'approche peu à peu...


Cette menace, elle se concrétise un peu plus dans la deuxième moitié du tome, qui voit réellement entrer en scène l'un des visages étrangers brièvement aperçus à la toute fin du tome 3 : Fitzgerald, un magnat nord-américain dirigeant la Guilde, qui est décidé à mettre la main sur Atsushi par tous les moyens ! Si Fukuzawa refuse de lui vendre son droit d'exploitation d'activités paranormales, ce n'est pas grave, il trouvera bien d'autres moyens d'obtenir ce qu'il veut... Ce nouvel ennemi, première réelle force littéraire non japonaise de la série, annonce aussi vite que bien la couleur, et cela se concrétise surtout dans la suite du tome avec la menace apportée par l'une de ses sbires : Lucy Maud Montgomery, personnage inspiré de l'autrice du roman Anne... la maison aux pignons verts. Voici Atsushi, Jun'ichirô et Kenji pris dans le piège de cette jeune femme, pour un affrontement plutôt prenant. Une nouvelle fois, les auteurs ne font pas traîner les choses, et parfois c'en est presque dommage, car concrètement l'idée du piège créé par Lucy laisse un petit goût de trop peu. Par contre, on y appréciera d'y voir impliqués Tanizaki et Naomi qui sont un petit peu plus présents (même si leur rôle reste malheureusement très réduit) ainsi que Kenji à qui on vient de s'attacher grâce au début du volume, et d'y voir Atsushi confirmer encore sa place, voire confronter l'ennemie à certains tourments liés à sa condition. Reste que le personnage intriguant le plus est encore un autre homme, lui aussi pris dans le piège, dont on se doute bien qu'il n'est pas là par hasard, et dont l'identité, qui finit par se révéler en toute dernière page, laisse sur de très belles promesses !


Le déroulement reste encore très classique dans l'ensemble, mais ici Kafka Asagiri et Harukawa35 parviennent à poser de nouveaux enjeux prometteurs, notamment avec l'arrivée d'ennemis/écrivains étrangers, et avec les quelques nuances apportées aux groupes nippons ennemis de l'Agence que sont la Mafia et le Lézard Noir. La lecture est alors facilement stimulante, et l'on attend évidemment de la suite qu'elle exploite bien le tout.


Critique 1


Malgré son passé, Kyôka intègre l’Agence des Détectives armés. Mais loin de la craindre, les différents membres du groupe vouent une adoration envers cette nouvelle mascotte ! Le calme est donc revenu après la tempête, mais pas le temps de chômer : Atsushi doit accompagner un de ses collègues en mission. Il découvre alors la personnalité de Kenji Miyazawa, un paysan candide, aux méthodes d’enquête très particulières. Du côté de la Mafia Portuaire, Higuchi doit assumer le fiasco d’Akutagawa et s’affirmer au sein de l’organisation…


Après l’intense troisième tome, c’est un début de quatrième volume plus tranquille et fidèle aux débuts de la série que nous présentent les auteurs. En guise de transition et en parallèle à l’entrée de Kyôka dans l’Agence des Détectives armés, Atsushi est amené à découvrir un nouveau partenaire à travers une encore particulièrement pêchue et surtout extrêmement drôle. La formule marche très bien et permet au lecteur de reprendre son souffle, la série n’oubliant jamais que l’un de ses atouts reste son casting de figures hautes en couleur.


Et toujours dans le registre de la transition, cette suite va s’intéresser au cas Higuchi, cette femme déterminée qui soutient Akutagawa en toutes circonstances. Jusqu’à présent, la Mafia Portuaire était présentée sous un angle très manichéen, portée par un Akutagawa aussi puissant que sans scrupules. Avec Higuchi, le groupe d’ennemi est montré comme plus ambigu : ses membres ont un objectif à accomplir, mais aussi des valeurs à respecter, tout ce que le chapitre va tenter de démontrer. En soi, le développement est assez classique, mais plutôt bienvenue tant il semblait important d’apporter un peu de couleur à ces ennemis.


Mais toute cette phase dure moins de la moitié du volume, et c’est dans la seconde partie du pavé que certaines surprises nous attendent. Ainsi entre en scène la Guilde, un autre groupe d’adversaire déjà montré à la fin du tome précédent. Dès lors, toute l’intrigue de Bungô Stray Dogs devient un peu plus claire, et ce sont maintenant plusieurs factions qui vont visiblement s’opposer. Ce chamboulement ne se fait pas dans la douceur et si le tome prend le temps de fixer certains enjeux, il débouche aussi sur un nouvel affrontement où les pouvoirs des personnages ont un rôle à jouer, sans compter que les auteurs parviennent à rythmer le récit grâce à différents rebondissements, certains étant bien trouvés et amenant le volume vers une dernière page surprenante et stimulante.


Les débuts de Bungô Stray Dogs se sont montrés classiques, mais ce volume donne un véritable coup de pied dans la fourmilière, amenant un nouveau groupe d’antagonistes et rehaussant tout l’intérêt que nous avions pour la série de Kafka Asagiri et Harukawa 35. La machine serait-elle lancée ? On l’espère, car pour le moment, le titre séduit de plus en plus tome après tome.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction