Boss Rénoma Vol.2 - Manga

Boss Rénoma Vol.2 : Critiques

Boss Renoma - Shûjin Riku Gaiden

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 04 Juillet 2022

En trouvant un allié au sein des cuisines de l'Île du Paradis, Renoma parvient à entrer en contact avec le Double Dragon Cross et recueillir les informations dont il a besoin pour atteindre Hiroyuki Zeze, le chef de la 27e menuiserie. Le boss du DDC compte ainsi faire plier Shingo Wani, la seule personne ayant coûté à Zeze un voyage à l’infirmerie à ce jour, mais aussi retourner contre l'actuel chef tous ses larbins. Dans ces conditions, le duel final entre Renoma et Zeze pourra avoir lieu...

Avec ce deuxième tome, nous voilà déjà à la fin de ce très bon spin-off dédié à Renoma, narrant son ascension au sein de la 27e menuiserie bien avant sa rencontre avec Riku. Ainsi, Shinobu Seguchi parvient à mener cette courte histoire à termes, sans forcément prendre de raccourcis, mais sans prendre le temps de développer davantage les événements pour autant.

Tout va donc assez vite dans de second volet du diptyque. De la collecte des informations par Renoma jusqu'au chantage qu'il impose aux sbires de Zeze en passant par le très rapide combat contre un autre personnage, Shingo Wani, on sent bien la restriction qu'a l'auteur qui doit composer un récit court. De ce fait, les retrouvailles avec l'Île du Paradis ne s'apprécient que durant un temps assez court, ce qui n'empêche pas ce deuxième tome de briller pour ses atouts.

Car si le mangaka ne s'étale jamais plus que nécessaire, tout ce qu'il propose reste dans la lignée de l’œuvre, et plus précisément dans celle du Renoma d'autrefois, impitoyable et sauvage, qui cache bien sa force morale derrière sa force de caractère. On apprécie notamment toute l’ambiguïté que l'artiste confère à son personnage, Renoma n'étant certainement pas un mauvais bougre mais bâtit peu à peu sa détermination à régner dans un milieu carcéral impitoyable. Cette fin vient ainsi boucler la boucle, justifier la place du boss du Double Dragon Cross telle qu'il la détient au début de Prisonnier Riku, et même planter sa rivalité éternelle avec l'un des personnages les plus attachants de la saga... A ce titre, Shinobu Seguchi s'avère généreux et attentionné, donnant à cette fin de préquelle une bonne part de sa qualité.

Et si l'auteur était d'abord revenu à un art un peu plus sage, s'éloignant du style excentrique qu'il développait dans l'arc de l'Île de l'Enfer, il ose tout de même confirmer sa patte si marquée dans le duel finale, donnant au combat un tout petit côté grotesque sans trop en faire. La démarche reste bienvenue et confirme que malgré cette envie de retour aux sources, l'auteur reste fidèle à lui-même et à son évolution artistique.

Avec la conclusion de Boss Renoma, il est donc l'heure des adieux avec l'univers de Prisonnier Riku. Outre cette fin de spin-off très satisfaisante, même si l'histoire aurait pu profiter d'un ou deux tomes supplémentaires, on salue une saga qui n'aura jamais vraiment baissé en qualité, le mangaka ayant su renouveler son art lorsque l'intrigue pouvait donner l'air de se répéter, s'achevant ensuite sur un retour aux bases de l’œuvre permettant de dire au-revoir comme il se doit à la saga. On espère alors revoir Shinobu Seguchi dans un titre, l'auteur n'ayant à ce jour pas lancé de nouveau manga au Japon. Mais après une saga de quarante volumes dont les chapitres furent prépubliés en hebdomadaire, laissons le maître savourer un peu de répit !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs