Blue Giant Explorer Vol.4 - Actualité manga
Blue Giant Explorer Vol.4 - Manga

Blue Giant Explorer Vol.4 : Critiques

Blue Giant Explorer

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Mai 2024

Après avoir traversé la Silicon Valley et avoir fait un petit détour par San José pour que Jason puisse revoir un vieil ami (l'occasion, entre autres, de cerner encore un peu plus l'état d'esprit de l'agent temporaire de Dai), nos deux baroudeurs arrivent enfin jusqu'à la plus grande ville de la côte est: Los Angeles. Mais le saxophoniste va-t-il seulement y trouver sa place ? Rien n'est moins sûr, car la ville a beau être gigantesque et donc offrir normalement de nombreuses possibilités, il ne s'y sent pas à l'aise et découvre rapidement que, au sein des clubs de jazz, l'atmosphère est différente de ce qu'il a pu expérimenter auparavant, avec un public plus "aisé" et âgé et, surtout, une domination exclusive du "smooth jazz", jazz doux qui n'est presque là que pour l'ambiance de fond...

Assez vite dans ce tome, on fait sentir à Dai, refusé dans tous les clubs de jazz, qu'il n'a peut-être pas du tout sa place dans cette mégalopole avec sa musique bien plus énergique. Et lui-même cerne assez rapidement qu'il a beaucoup de mal avec cette ville et qu'il a le sentiment d'y faire tache, d'autant plus qu'il doit aussi se frotter à certaines réalités: peu d'espaces ouverts pour s'entraîner avec son saxo, détritus par terre, aspect mal famé avec des gangs, de la prostitution et des arnaques... Avec tout ça, le portrait que Shinichi Ishizuka fait de la Cité des Anges pourrait même sembler pue flatteur !

Mais penser que tout ça va arrêter Dai, c'est évidemment mal le connaître, et notre héros va encore le prouver en n'abandonnant absolument pas l'idée de se produire au moins une fois dans cette ville et d'attirer un minimum de public pour parfaire encore ses expériences et son apprentissage. Cela passe en premier lieu par son désir de comprendre cette ville, mais aussi par de nouvelles rencontres riches de sens comme celle du vieux monsieur ayant renoncé à ses rêves ou du jeune danseur colombien Carlos. Enfin, il y a surtout cette faculté intacte, chez le jeune japonais, à ne rien lâcher, à ne pas renoncer, à se trouver des plans B pour faire malgré tout quelque chose d'important dans sa halte à Los Angeles. Cela aboutira à un concert solo osé dans un club qui ne s'intéresse habituellement pas au jazz mais au rock, toujours aussi brillamment mis en scène par le mangaka qui ne manque décidément jamais d'idées visuelles, et intéressant dans les conclusions que notre héros, après être allé jusqu'à ses limites, tire de cette expérience.

On aurait éventuellement imaginé que l'étape à Los Angeles aurait été un peu plus longue au vu de l'importance de cette ville, mais il en est tout autre puisque les dernières dizaines de pages enchaînent déjà vers une autre destination, non sans un détour mexicain captivant dans son côté émotionnel et instinctif (et collant donc bien à l'esprit jazz tel que veut le montrer l'auteur) et les prémisses de nouveaux rebondissements relationnels sur lesquels nous allons éviter d'en dire plus.mais à l'arrivée, une chose est sûre: entre des rencontres suivies d'adieux et des adieux suivis de rencontres, Dai continue irrésistiblement de tracer sa route américaine, et on continue de la suivre dans son périple avec énormément de plaisir !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs