Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 11 Février 2016
La centrale est toujours occupée par les terroristes, tandis que Fujimaru et Hibiki poursuivent leur infiltration en évitant de se faire repérer. Mais les menaces sont de plus en plus palpables. Peter Pan pourrait les repérer d'un moment à l'autre, d'autant que Fujimaru est encerclé par l'ennemi dans la salle des serveurs. L'équipe de Kanô est sommée de ne pas intervenir par les ordres de nouveau ministre de la justice Suô. Et les agissements des terroristes menacent également de provoquer un manque d'électricité en ville, ce qui aurait des conséquences désastreuses sur l'opération de Haruka, actuellement en cours...
Avec tous ces enjeux, on s'attend forcément à un tome intense et mouvementé... C'est plus ou moins le cas.
En effet, d'un côté le rythme reste bien là, avec pas mal de rebondissements et quelques événements intrigants et assez bien fichus, à commencer par les objectifs réels de Peter Pan et Hänsel qui amènent des rebondissements importants en toute fin de tome, mais aussi l'arrivée de deux nouvelles têtes du côté du Third-I, ou encore l'efficace mise en avant de la profonde relation de confiance entre Fujimaru et Otoya, ce dernier étant chargé de vieller sur Haruka, tâche qu'il accomplira sans faillir.
Mais d'un autre côté, plusieurs déceptions viennent ternir un peu le plaisir de lecture, en tête desquelles on trouve à nouveau Hibiki. La demoiselle a beau être mignonne à souhait, les auteurs étalent de plus en plus de fan-service pas toujours bien amenés sur elle. Des minois mignons envers Fujimaru par-ci, des plans-culotte, par-là, sans oublier une rapide tentative de viol un brin voyeuriste. La série évitait assez bien cet écueil jusque-là, malheureusement elle s'y enfonce de plus en plus avec ce personnage. Mais le plus gros problème concernant Hibiki, c'est l'évolution expéditive de sa relation avec Fujimaru, tous deux se découvrant des sentiments en deux temps trois mouvements. L'idée de la fille entraînée depuis toujours pour tuer et découvrant la chaleur humaine et les sentiments n'est pas chose nouvelle, et ça aurait pu être très sympathique si ce n'était pas amené avec de si gros sabots. C'est d'autant plus crispant que le rythme en pâtit, les deux nouveaux amoureux ne cessant dès lors de minauder un peu trop...
L'autre déception provient de quelques rebondissements vraiment beaucoup trop gros. Sérieusement, Hino pensait vraiment avoir une chance de s'échapper avec un bon gros hélicoptère bien visible ? Et que penser de nos héros du Third-I, censé être expérimentés, et laissant pourtant partir tranquillement les deux "employés" sans les retenir un peu ou vérifier leur identité...
Enfin, il y a une petite frustration liée à ce qui se passe du côté d'Otoya et de Haruka, que l'on ne suit pas du tout, les auteurs se contentant de nous dire après coup ce qu'Otoya a fait.
Il n'y a pas de quoi être entièrement déçus, car l'histoire, dans tout ça, suit bien son cours et s'ouvre de nouvelles perspectives en fin de tome. Mais concrètement, avec tous ces éléments un peu décevants ou mal fichus, ce cinquième tome est pour l'instant le plus faible de la série. Espérons que celle-ci se relève très vite !