Blood alone Vol.2 : Critiques

Blood alone

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 18 Décembre 2009

« Tu sais, un jour, tu finiras par rencontrer quelqu’un que tu finiras par aimer… beaucoup plus que moi… Mais Kuroe… Jusqu’à ce jour là… »

Avec son rythme si platonique qui n’appartient qu’à elle, la série Blood Alone continue de nous émerveiller dans ce second opus, sans aucun artifice, sans aucune trame poussive. Les journées et surtout les nuits s’écoulent lentement, et les chapitres se suivent sans vraiment se ressembler. On passe du tout au tout, de l’évènement anodin aux révélations, des discours reposants aux combats sans compromis.

Le début du tome, calme et serein, permet de faire ressortir l’expression des sentiments inavoués de certains personnages. La maladresse de Kuroe, le fatalisme de Sainome, les caprices de Misaki. Toutes ces émotions s’entremêlent parfaitement dans la narration de Masayuki Takano, dont l’ampleur se ressent dans les passages dépourvus de cadrage. L’ambiguïté est plus que jamais de mise et la naïveté du ténébreux Kuroe séduit autant qu’elle agace. Toute la subtilité de ce manga tient en ce doux paradoxe entre un héros sérieux et réfléchi en situation de crise, et maladroit quand il s’agit d’amour.

Pourtant, dans le cycle de ces évènements anodins, une vraie intrigue se met peu à peu en place, le compte vampirique reprenant ses droits. Des explications sur ce peuple viendront apporter une solidité au récit, en montrant que ce n’est pas qu’un prétexte mais bel et bien un élément clé. La menace de l’Insigrad Sparda, dont on devine doucement la finalité, permet de sortir du rêve et de revenir à la dureté de l’histoire, lorsqu’un père reste impuissant devant sa fille manipulée.

Ce deuxième tome ne fait que confirmer les qualités de ce chef d’œuvre qu’est Blood Alone, une histoire qui ne paye pas de mine, qui s’écoule lentement, mais qui nous a rendus totalement assidu quand la fin du tome arrive, sans que l’on s’en rende compte.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs