Blood alone - Nouvelle édition Vol.1 - Actualité manga

Blood alone - Nouvelle édition Vol.1 : Critiques

Blood alone

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 24 Avril 2012

Alors que la série était stoppée depuis presque deux ans, Ki-oon, qui nous a décidément habitué aux bonnes surprises, sort enfin le septième volume tant attendu, et cerise sur le gâteau il est accompagné par la réédition des six premiers tomes ! L’occasion pour ceux qui était passé à coté de cette série atypique de se rattraper !

Cette série nous plonge dans un univers vraiment à part, à la fois rassurant et inquiétant, lumineux et sombre, touchant et violent.

Misaki ressemble à toute les jeunes filles, si ce n’est qu’il s’agit d’un vampire, avec tout ce qui va avec (crainte du soleil, besoin de sang, canine surdéveloppé, pouvoirs spécifiques…). Elle habite chez un écrivain sans succès, Kuroe, qui, bien qu’étant humain, cache bien des choses. Il traque le vampire responsable de la mort de sa sœur.

Les séries traitant de vampires ne sont pas rares, mais celle ci propose réellement une autre approche avec des codes spécifiques et une ambiance bien à part. Nous plongeons dans un univers mystérieux, sombre, où même les humains possèdent des pouvoirs, où les vampires bien que plus fort ne sont pas non plus des monstres invincibles, nous découvrons un monde de la nuit remplie de faux semblant qui ne révèlent ses secrets qu’à ceux prêt à explorer ce monde dangereux.
Mais ici le thème du vampirisme n’apparaît presque que comme un prétexte pour s’attarder sur la relation entre Kuroe et Misaki, qui se trouve être le réel intérêt de ce premier tome. Cette relation amicale/amoureuse retient toute notre attention, elle est ambiguë et assez spéciale. Outre la différence d’âge flagrante (mais Misaki est elle réellement une jeune fille ?), l’interdit se trouve aussi dans leur situation : en temps normal les humains servant les vampires sont leurs esclaves, ils n’ont plus de libre arbitre, ce qui n’est pas le cas de Kuroe (qui possède une capacité lui empêchant d’être soumis, mais de toute façon Misaki ne le souhaite pas). Le vampirisme vient donc ici servir d’excuses à cet amour impossible (qui serait malsain si la jeune fille avait été une humaine de 15 ans). On s’attarde avec l’auteur sur cette situation, cette relation attachante entre un protecteur et une adolescente fasciné par ce dernier.
A cela s’ajoute des personnages également ambigus, humains ou vampires, sans doute alliés mais peut être pas, ayant leurs propres motivations. Pour l’heure il est difficile d’en dire plus sur ces derniers, leurs apparitions bien qu’entraînant des conséquences pour notre couple atypique, sont assez brèves.

Présenté sous forme d’histoires courtes, le récit, assez lent, nous conte des tranches de vies intégrant plus ou moins d’éléments fantastiques.
Le rythme du récit pourrait en rebuter certains mais il contribue à installer une ambiance séduisante qui nous enveloppe durant toute la lecture et ne nous lâchera plus. Le récit offre de nombreuses scènes contemplatives qui nous absorbent. Forcément avec une telle ambiance, il ne faut pas s’attendre à des affrontements violents entre les vampires, nous ne sommes pas là pour ça. Donc ceux qui pensaient trouver un shonen d’action sous prétexte de vampires, sont loin du compte mais quand on sait à quoi s’attendre on ne peut que se laisser emporter !

On trouve quelques références aux classiques du vampirisme, ainsi, les esclaves des vampires sont appelés les « Reinfields », faisant directement allusion au serviteur de Dracula dans le fabuleux roman de Bram Stoker.

Graphiquement, la série est très belle, et grandement convaincante pour un premier tome. On sent de suite que l’on affaire à un auteur d’expérience. Si les personnages n’ont pas un design original, les décors sont de toutes beautés.
La mise en page est d’un classicisme presque effrayant, le cadrage n’a rien d’original, il est carré et régulier…et c’est justement ce qui le rend original. Là où tous les auteurs cherchent à expérimenter où justement à se montrer orignaux, Takano découpe son récit de manière quasi rigide, ce qui colle parfaitement à cette ambiance sombre et à ce rythme lent et posé.
Par moment, totalement à l’opposé, l’auteur ne propose aucun cadrage, les dessins s’enchevêtrant les uns dans les autres, ce qui apparaît assez perturbant dans un premier temps.

Nous avons là un premier tome de grande qualité qui saura séduire sans problème tous ceux qui seront passés à coté de la série avec la première édition…une erreur à ne pas reproduire.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs