Blood Lad Vol.3 - Manga

Blood Lad Vol.3 : Critiques

Blood Lad

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 30 Mars 2015

Critique 1


Dans sa quête de soutirer des informations à son frère concernant le « Livre de la résurrection des morts », Staz se retrouve en prison, piégé par sa sœur, et tout ça à l’insu du grand-frère des deux individus. Pour s’échapper, Staz doit affronter deux gardes zombies, mais tous deux d’une puissance redoutable, une puissance que le héros ne peut pas encore égaler…


Au même moment, Wolf retrouve le docteur Franken, mais afin que celui-ci aide Fuyumi à ne pas disparaître, le loup-garou va devoir régler une affaire : arrêter une créature ratée du docteur Franken qui sévit dans le monde des démons.


Doucement, mais sûrement, on commence à comprendre où l’auteur voulait en venir avec sa longue mise en bouche. L’introduction de la série n’est clairement pas terminée puisque ce tome 3 marque des moments clefs de l’histoire qui ne serviront sûrement qu’à propulser sa suite.


Le plus évident est bien entendu la rencontre entre Staz et son frère, Blaz, qui est visuellement l’archétype du vampire à la sauce aristocrate. L’individu ne manque pas d’intérêt et ne semble pas tout dire, autant dire que c’est un personnage qui révélera bien des surprises durant la suite de la série. La rencontre des deux frères aboutit à un épisode charnière de l’histoire, celui qui fera de Staz un véritable combattant.


Le cœur de ce tome est l’affrontement contre Akim, une créature mutante que Staz et Wolf doivent affronter pour obtenir les services qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs. Clairement, la ficelle est un peu facile et sert de prétexte à introduire un premier véritable ennemi, et par conséquent un combat plus sérieux que ceux connus jusqu’à présent, et aussi prouver que Blood Lad est un shônen pur jus dans ses codes, malgré sa condition de seinen. Le duel contre Akim est très classique dans sa forme, mais n’est pas dénué d’intérêt puisque Wolf et Staz entrent successivement en scène et brillent à tour de rôle dans un affrontement face à un adversaire assez quelconque, mais au design réussi. Les inconditionnels du genre ne seront jamais surpris de la tournure des évènements et des pirouettes orchestrées par l’auteur, mais ce dernier n’en fait jamais trop et se contente tout simplement de réutiliser les classiques d’un genre en vue d’aboutir à un premier combat sympathique, et plus globalement d’un tome divertissant.


Après trois tomes, Blood Lad commence à nous indiquer sa direction. Les enjeux ne sont pas encore clairement fixés, mais petit à petit, une intrigue plus dense se dessine. Pour l’heure, on apprécie un tome divertissant, qui ose de nouvelles choses pour se rapprocher encore plus du shônen d’action standard, mais qui n’exploite pas encore tout le potentiel du scénario. Espérons que Yuki Kodama passe à la vitesse supérieure très rapidement, on aimerait que Blood Lad ne soit pas que « sympathique ».


Critique 2


Enfermé dans sa cellule de la demeure familiale, Staz ne peut espérer en sortir que s’il arrive à vaincre les gardes-zombies. Pour cela, il n’a qu’à appuyer sur un bouton et aller les combattre. Sauf qu’il se prend une rouste à chaque fois. Pendant ce temps, Wolf est très préoccupé par la santé de Fuyumi, en danger de mort définitive. Mais Franken Stein lui propose de l’aide s’il abat, en échange, une créature qui a échappé à son contrôle : un monstre hybride créé à partir de morceaux de démons. Ça tombe bien, Blaz cherche justement à se débarrasser de ce monstre qui provoque un sacré boxon dans le monde des démons…

Après la superbe communication de Kurokawa au sujet de cette série, on attendant beaucoup de cette histoire de démons anti-Twilight. Mais on ne peut que se résigner : Blood Lad est parti pour être une série excessivement lisse à tous les niveaux.

L’auteur continue de faire avancer son intrigue de manière beaucoup trop mécanique pour être vraisemblable : « je veux te donner ce service si tu tues machin » ; « Il n’existe aucune solution pour ça, mais en fait si, parce que je suis fourbe ». Les situations s’enchainent sans la moindre logique valable. Jamais au grand jamais on est surpris par la direction de tel ou tel évènement, tant la ligne de l’intrigue ne semble mener nulle part. Car oui, si on garde en vue la résurrection de Fuyumi, tout ce qu’il y autour n’est que broderie.

En outre, les personnages commencent à nous apparaitre comme l’histoire : clichés, avec des réactions dignes d’un manga de nekkestu de bas-étage. D’ailleurs, parlons-en de la catégorie de ce manga. Il est publié dans le Young Ace, un magazine seinen, a priori, bien qu’axé sur les jeunes adultes. Quand on dit seinen, on a en tête un minimum de décalage par rapport à la production mainstream, même dans le divertissement. Après tout, en s’adressant à des personnes plus mûres, les seinen peuvent « oser » certaines choses, ne serait-ce que des évènements scénaristiques inhabituels, sans forcément donner dans le trash. Mais là, le traitement infligé à l’histoire et aux personnages est sensiblement le même que celui fait à un Bleach par exemple.

Enfin, une dernière déception : ce monstre créé par Franken Stein, il faut voir son design pour le croire. « Blood Lad – les amateurs de Twilight vont les détester » ? C’est un emo !

Ce tome 3 est donc la validation de la déception. Nous voilà en présence d’une série totalement aseptisée, convenue, et passablement ennuyeuse pour quiconque à l’habitude de mieux, y compris dans le shônen.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Raimaru

9 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs