Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 26 Août 2010
Train contre Creed : le combat final est enfin lancé ! Notre héros est enfin parvenu à braver tous les obstacles vers ce dernier défi, et doit affronter son ennemi de toujours, dont la puissance ne cesse d'augmenter ! Creed a atteint le niveau 3 de son Imagine Blade, en fusionnant avec son épée, matérialisant à présent sa volonté et sa haine. Train arrivera-t-il à vaincre celui qui pense être devenu l'égal d'un Dieu ?
Avec ce tome 20 arrive la conclusion de Black Cat. "Déjà ?" diront certains, "Enfin" diront beaucoup ! En effet, après de nombreuses péripéties souvent très classiques, l'arc final de la série s'est étendu sur une trop grande période, en accumulant les combats inutiles vers cette finalité sans grandes surprises. Les dernières espérances devraient d'ailleurs ne pas être satisfaites, tant le déroulement de ce round finale n'apporte aucun étonnement. La forme ultime de Creed lui offre un ascendant psychologique et Train essuiera, une fois n'est pas coutume, de nombreux échecs avant de pouvoir égratigner son adversaire. Mais, après un retour sur tous les visages croisés au cours de l'aventure, faisant ainsi l'étalage de la force de l'amitié si chère aux shonens, notre héros retrouvera un supplément d'âme pour venir à bout du terrible boss final, le tout avec une montée en puissance visuelle de mise pour ce genre d'affrontement ultime. Rien de bien surprenant donc, et il ne faudra pas compter sur les combats auxiliaires pour affronter plus de piment à cette fin.
La suite des évènements est un peu plus étonnante, mais pas forcément en bien : si on se doutait déjà que la série ne ferait pas de morts, on ne comprend pas pourquoi les apôtres de l'étoile, qui sont pourtant de grands criminels, ne sont pas capturés et jugés mais laissés pour compte en restant libres, sur le chemin de la rédemption. Kentaro Yabuki vise certes une happy end, mais il ne faudrait pas non plus prendre ses lecteurs pour des idiots !
La série se conclut donc de manière très prévisible, en omettant toutefois la plupart des forces en présence pour se concentrer sur le duel final. Pas de grandes surprises, pas de moment tragique... l'auteur offre une conclusion d'une platitude extrême, avec un dernier point de vue sur tous les personnages, et une morale des plus convenues. Une fin à l'image de la série, sans grand éclat et qui use de clichés grotesques.