Black Prince & White Prince Vol.1 - Actualité manga
Black Prince & White Prince Vol.1 - Manga

Black Prince & White Prince Vol.1 : Critiques

Kurosaki-kun no iinari ni nante naranai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Avril 2019

Chronique 2
  
« Black Prince & White Prince » est un shôjo de Makino qui a été prépublié en 2014 chez Kodansha dans le Bessatsu Friends sous le titre « Kurosaki-kun no iinari ni nante naranai ». Titre que l’on pourrait traduire par : « Je ne vais pas faire tout ce que Kurosaki Kun me dit ». Son premier volume est paru en France en 2017 chez Soleil Manga.

« Je voulais connaître l’amour et faire partie des leurs à mon entrée au lycée… C’est pour ça que j’ai changé. »
La première image du premier chapitre montre une jeune fille tête baissée, des cheveux foncés attachés en couette avec une frange qui tombe sur ses lunettes. La page d’après, elle est métamorphosée ! Cheveux clairs, sourire aux lèvres, son port de tête est fier. Ses lunettes ont disparu pour laisser voir ses grands yeux maquillés avec soin. Comme toutes les autres filles, Yû n’a d’yeux que pour Shirakawa, celui qu’elle surnomme le Prince Blanc. Mais ce dernier est toujours accompagné de son meilleur ami, un lycéen sombre, plutôt brutal, un vrai « Démon Noir ». Pas facile donc pour la jeune fille de se rapprocher du garçon de ses rêves. Cependant une nouvelle va bouleverser son quotidien et l’aider indirectement dans son entreprise : son père est muté et sa mère a décidé le suivre. Résultat, Yû va devoir vivre à l’internat. Et comble du bonheur, qui y réside aussi ? Le Prince Blanc évidemment ! Mais Yû va vite déchanter, car le Démon Noir s’avère être le responsable adjoint du dortoir.

Makino esquisse dans ce premier volume les prémisses d’un triangle amoureux. Yû, entichée de Shirakawa, va tout faire pour le côtoyer. Malheureusement Kurosaki se retrouvera à chaque fois sur son chemin. Déterminée à connaître l’amour, la lycéenne va prendre sur elle pour surmonter sa timidité et affronter le Démon Noir. Alors, quand ce dernier s’énerve contre son Prince Blanc à cause d’un chewing-gum collé dans ses cheveux, elle n’hésite pas à lui couper la mèche en question. Elle scelle ici son destin : Kurosaki compte bien se venger et la soumettre à sa loi.
Plus Kurosaki va la brimer, plus Shirakawa va la soutenir. Finalement, Yû arrivera quand même à se rapprocher un peu de son prince. Toutefois, dans les situations difficiles, c’est Kurosaki qui sera toujours là pour elle. Malgré ses brimades et ses remontrances, il sait aussi être prévenant et attentionné. Il cache derrière son caractère bourru une gentillesse insoupçonnée, qu’il a beaucoup de mal à montrer.

De nombreux clichés, vus et revus, fourmillent dans ce tome. Tout d’abord une héroïne qui a décidé de « changer » et qui comme par magie attire les regards grâce à sa beauté. Elle s’avère également gentille et plutôt maladroite, ce qui la rend attachante pour Shirakawa et peut-être même pour Kurosaki aussi. Entourée d’un beau blond à l’allure angélique et d’un beau brun à l’allure de voyou, on se doute rapidement que la suite de l’histoire risque de faire chavirer son cœur de l’un vers l’autre même si pour le moment elle déteste ouvertement Kurosaki… Et puis, il y a aussi les situations classiques : l’inversion homme femme pour aller au bain, l’organisation d’un championnat sportif… où Yû va se retrouver confrontée à celui qu’elle exècre. Cette haine qui semble réciproque leur permet également de mieux se connaître. Yû n’a pas peur de se montrer « naturelle », sans maquillage avec ses lunettes devant son bourreau et lui, arrive à se confier un peu : « Les autres auront trop peur de moi, ils ne se concentreront pas assez… »

Pour ce premier tome, rien de très original. L’intrigue parait plutôt classique, mais séduira aisément les fans du genre. Il faudra attendre la suite pour découvrir dans quelle direction la mangaka va faire évoluer ces personnages. Elle nous réserve peut-être de bons rebondissements. Côté dessins, rien à redire, ils sont très bien exécutés !
  
  
Chronique 1
  
Le premier shôjo de 2017 de Soleil Manga nous permet de découvrir une nouvelle autrice : Makino, une mangaka qui a commencé sa carrière professionnelle dans la première moitié des années 2010, et dont Black Prince & White Prince est à ce jour la plus longue série (toujours en cours au Japon avec 8 volumes). De son nom original Kurosaki-kun no iinari ni nante naranai, cette série et prépubliée depuis 2014 au Japon chez Kodansha dans le magazine Bessatsu Friend (Life, Kiss him not me, A fleur de peau, Seed of Love...)

Ici, nous suivons Yû, adolescente entamant sa vie de lycéenne et qui a décidé de totalement changer après des années collège difficiles : finie celle qu'on surnommait la "bonzesse", qui était toujours seule, timide, mal dans sa peau, peu soignée d'apparence et peu avenante. A présent, elle se veut affirmée, se maquille, et n'hésite plus du tout à aller vers les autres !
Mais elle a beau avoir changé, elle reste une adolescente comme les autres (il faut croire...), et craque donc comme toutes les filles sur Shirakawa, le beau gosse de service du lycée surnommé le "Prince Blanc". Comment l'aborder, étant donné qu'il paraît inaccessible ? Ses parents incompétents vont peut-être sans le vouloir l'y aider, puisqu'ils décident de déménager en laissant en plan leur fille à l'internat... où vit Shirakawa ! Une nouvelle vie s'apprête donc à commencer pour elle... mais elle sera constamment malmenée par un autre garçon : Kurosaki. Surnommé le "Démon noir", craint, voire détesté par beaucoup de monde, il est le responsable adjoint du dortoir et est très à cheval sur le règlement. Mais il est surtout connu pour son passé de bagarreur et de racaille. Et il va vite prendre en grippe Yû qui ose lui tenir tête... Mais ne dit-on pas que qui aime bien châtie bien ?

Pour quiconque est habitué à ce type de shôjo, Black Prince & White Prince part donc sur une base qui a déjà été largement déjà vue, et à moins d'être très fan du genre les habituées ne devront pas s'attendre à un déroulement très surprenant. D'autant que Makino reprend volontiers bon nombre de petits clichés : une fille entourée d'un beau brun et d'un beau blond (évidemment surnommés "Prince Blanc" et "Prince Noir"), le fait qu'ils se retrouvent tous trois à l'internat, la jalousie des autres filles qui font des petits plans un peu miteux, le fait que comme par hasard Yû et Kurosaki se retrouvent en organisateurs du championnat de basket, l'inévitable scène où ils sont coincés dans une salle fermée, une agression de l'héroïne avec le sauveur qui sort de nulle part... On notera tout de même que la mangaka tire plus habilement parti de certains de ces clichés que d'autres (par exemple, dans la salle où ils sont enfermés, Kurosaki se contentera de roupiller !). Mais de manière générale, le déroulement ne cherche jamais à surprendre.

Là où la série pourrait être plus intéressante, c'est éventuellement dans ses principaux personnages évitant les stéréotypes complets ! Shirakawa est pour l'instant un peu plus discret, et se contente d'intriguer de par sa façon visiblement amusée d'observer les choses. Ce sont bien Yû et Kurosaki qui font l'essentiel du tome. L'une est souvent appréciable dans son comportement : elle n'hésite pas à tenir tête (ou à tenter de tenir tête) à ce qu'elle n'apprécie pas, preuve qu'elle a bien changé depuis le collège. Mais elle n'est pas pour autant hyper affirmée : elle a ses doutes, a un peu moins confiance quand elle n'est pas maquillée, ne sait pas toujours comment réagir face à Kurosaki... mais contrairement à ses années collège, désormais elle s'intègre et agit là où autrefois elle se contenter de regarder de loin. Kurosaki, lui, est à première vue un garçon véritablement démoniaque, une sorte de tyran craint... mais il se pourrait bien qu'il cache une autre personnalité que celle qu'on lui prête. Il est effectivement assez tyrannique et un brin sadique par moments, mais Yû aura tout le loisir de cerner en lui des qualités insoupçonnées : il peut avoir une certaine prévenance, connaît beaucoup mieux les capacités de ses camarades qu'on ne pourrait le croire au premier abord... et à travers des moments comme le match de basket où il fait attention et s'implique, on voit qu'il change un peu au fil des pages... même si ça ne l'empêche pas de rester tyrannique, surtout envers Yû ! Est-ce elle qui le change ? Makino joue beaucoup sur l'évolution de la relation entre Yû et Kurosaki, celle-ci étant tantôt conflictuelle tantôt plus prévenante, voire un peu bienveillante. Cela donne quelques jolies pointes d'humour, quelques instants tendus ou légèrement sentimentaux, et généralement l'autrice s'en tire efficacement. Mais il y a toutefois quelques scènes qui ont de quoi faire tiquer, à l'image des deux moments où Yû se fait embrasser de force sans vraiment réagir. Pitié ! Normalement miss, quand un mec te fait ça, tu ripostes d'une manière ou d'une autre. L'autre point qui pourra rebuter une tranche du public, c'est le fait que le récit va visiblement se diriger vers une sorte de jeu de soumission, puisqu'en fin de tome Yû a fait un pari débile où elle devra faire tout ce que Kurosaki veut, et que la bande-annonce va aussi dans cette direction, comme si Yû n'allait être qu'un objet appartenant aux deux autres garçons... On verra bien, et ça plaira ou non.

En attendant, ce premier tome de Black Prince & White Prince devrait sans mal plaire à une frange de lectrice avide du genre. On reste dans un shôjo globalement très formaté pour plaire sans chercher plus loin, mais qui parvient tout de même à bien tirer parti de ses principaux personnages. Le tout est accompagné par des dessins bien ancrés dans le genre et efficaces.

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Gathea

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs