Black Bard - Le menestrel Vol.1 - Actualité manga

Black Bard - Le menestrel Vol.1 : Critiques

Ginyuu Gikyoku Black Bard

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 02 Août 2013

« Black Bard », c’est ainsi que se fait appeler un jeune ménestrel anonyme dont la réputation transcende les bourgades. Equipé de sa harpe et ayant pour seule arme sa voix et son audace, l’artiste clandestin voyage de ville en ville à la recherche de nouveaux défis. Cette fois, il se rend au royaume de la reine sorcière, un lieu terrifiant à cause de sa dirigeante despote sans scrupule. Mais Black Bard compte bien offrir un chant digne de ce nom à sa majesté…

Black Bard est le nouveau shônen girl des éditions Tonkam, un récit long de trois tomes seulement né du crayon d’Ichiya Sazanami dont il est question du tout premier manga. Plus récemment, au pays du Soleil Levant, le mangaka s’est chargé de l’adaptation papier du récent anime de Sunrise : Valvrave the Liberator.

Black Bard nous projette dans un univers alliant fantaisie de contes de fées et tonalités gothiques. L’histoire prend place dans un royaume sombre afin de se déplacer par la suite sur divers recoins de ce vaste monde fictif. Ce premier tome se découpe en différents scénarios, presque indépendants les uns des autres, dans lesquels Black Bard vivra à chaque fois une nouvelle aventure, dans une ambiance nettement différente à chaque histoire. Ainsi, si la première intrigue se centre autour de la cruelle reine sorcière, la seconde fait la belle part à la piraterie. Dans ces deux premières histoire, pas de véritable aventure, ni de combat d’ailleurs. La particularité du récit est de se focaliser sur les différents talents de Black Bard, son don lyrique et musical avant tout. S’il est difficile de s’imaginer la mélodie du musicien, il faut se concentrer sur les paroles en rapport avec l’histoire en question, une épopée musicale laissant la belle part aux larmes ou au rire. Car le mangaka jongle volontiers avec les tonalités sur ces deux première partie : D’un récit à la conclusion touchante pour la première histoire, nous passons à des déboires burlesques en rapport avec une joyeuse bande de pirates, où la franche camaraderie, bien que brutale, est de mise.

Passer cet épisode autour des pirates, il semble qu’une intrigue plus ambitieuse se mette en place. Les deux premiers récits ne sont donc pas anodins et mettent en place les particularités de ce barde atypique avant de planter le décor d’une quête qui se poursuivra très certainement dans le prochain volume. A ce stade, difficile de savoir ce que l’auteur a en tête, mais on constate avec plaisir un rapport au J-RPG : rencontres avec des personnages dotés de particularités, chacun ayant une qualification propre, collecte d’informations à partir d’objets perdus quant à un ancien royaume… Il ne fait nul doute que ces clins d’œil plairont aux amateurs du genre vidéo-ludique !

On notera que le dernier chapitre de ce premier tome est un épisode spécial centré autour d’un personnage apparaissant en fin de volume, Snow Snow. L’histoire se rattache donc au récit principal mais honnêtement, on aurait préféré trouver un tel bonus dans un volume ultérieur afin de mieux développer l’intrigue dans ce tome d’introduction.

Le charme de Black Bard tiens à deux choses : Cet univers mêlant fantaisie, magie et gothique, et le protagoniste en lui-même. Qui est Black Bard ? Voilà une question que le lecteur et les personnages se posent dès les premières cases, à laquelle aucune réponse n’est pour le moment donnée. Désinvolte, solitaire mais possédant aussi un cœur d’or qu’il a du mal à dissimuler, Black Bard n’est a priori par un personnage d’une grande originalité. Sa qualité de barde ainsi que le mystère l’entourant lui permettent de se démarquer et en font un personnage appréciable dont on est en droit d’attendre beaucoup. Quelles sont ses origines ? C’est évident que nous aimerions avoir la réponse. Mais au final, le charme opèrerait-il toujours si le vagabond ne possédait plus cette aura mystérieuse ?

L’une des particularités de Black Bard est son aspect graphique. Le coup de crayon d’Ichiya Sazanami est remarquable, le design des personnages maîtrisé et souvent original. Suivant une tendance très prononcée à l’heure actuelle, Black Bard est un jeune garçon, peu viril de surcroit, mais qui doit son originalité graphique à son air malicieux et son accoutrement de barde. Mais ce qui marque le plus est l’utilisation permanente de noir, créant à plusieurs reprises une saturation collant à merveille à l’univers gothique de la série et au design des personnages. Le dessin du mangaka a son charme, c’est même cet aspect qui fut le motif premier qu’invoqua votre serviteur pour se pencher vers ce titre.

Du côté de l’édition, Tonkam nous livre une très bonne copie. La traduction paraît fluide et l’adaptation pertinente, ce qui n’était pas chose aisée étant donné l’univers du titre qui touche à de nombreuses mythologies. Le papier et l’impression s’avèrent impeccable, le format plus grand qu’un simple shônen et typique de la collection shônen-girl est lui aussi un véritable plus. Les plus pointilleux regretteront l’absence de papier d’avantage mat pour la couverture, à l’instar d’un volume de Liar Game pour ne citer que lui.

Pour ses débuts, Black Bard est une série qui sait se montrer convaincante. L’univers a ses charmes, de même du concept du barde anonyme. L’intrigue semble se mettre en place petit à petit et chaque récit permet à l’histoire de se développer. Ajoutons à cela une pate graphique remarquable et une bonne édition française pour aboutir au premier opus d’une trilogie qui, nous l’espérons, se montrera agréable dans son ensemble. Pour le moment, le pari est réussi, et Black Bard se présente comme un titre extrêmement divertissant !


 


Takato


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs