Bip-Bip Boy Vol.2 - Actualité manga
Bip-Bip Boy Vol.2 - Manga

Bip-Bip Boy Vol.2 : Critiques

Piko Piko Shônen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Mai 2019

Qu'il a grandi, ce Rensuke Oshikiri ! En 2010, alors qu'il est âgé de 29 ans, l'ancien garnement repasse dans les rues de son enfances, celles qui ont façonné sa vie de Bip-Bip Boy. Chaque lieu est l'occasion de se remémorer un souvenirs, une péripétie qui a fait de lui celui qu'il est aujourd'hui. Un retour dans le passé nostalgique mais toujours emprunt d'un certain cynisme. Car si l'auteur se plaisait dans ce quotidien, baignant dans les jeux-vidéos, il se rendait bien compte qu'il était en marge de son entourage...

L'auteur Rensuke Oshikiri, que nous aurons largement découvert en France en peu de temps entre le présent récit, l'anime High Score Girl et la parution prochaine de son manga Le Perce-Neige, continue de narrer ses péripéties d'enfance à travers ce second volume. Le premier tome racontait ses anecdotes sous un angle chronologique, nous permettant de voir l'évolution du môme mais aussi celle des technologies vidéoludiques d'époque. Avec ce second tome, le mangaka aborde son vécu sous un angle encore plus personnel : celui de la nostalgie.

Car ce qui marque la culture du jeu-vidéo de manière aussi forte que la culture populaire, c'est son impact sur notre vécu, et pour beaucoup sur notre enfance. L'engouement autour du rétro-gaming est en partie lié à cette attache si forte et ce lien à nos époques insouciantes, aussi c'est sous cet angle que Rensuke Oshikiri aborde ces nouveaux chapitres, et ces nouveaux souvenirs sur son passé de Bip-Bip Boy. La thématique se veut donc forte et totalement cohérente, l'auteur renforçant alors son lien avec le lecteur. Car si nous avons vécu dans un pays différent et parfois, peut-être, avec des machines et des jeux différents, la parallèle avec le lectorat est davantage renforcé ici. L'auteur utilise cette idée pour associer un peu plus ses péripéties de joueur avec son quotidien de collégien d'époque, amenant peut-être des situations au sein desquelles certains se reconnaîtront.

Le message est alors touchant, même si la recette du titre ne change fondamentalement pas. L'originalité de ce second tome vient alors de ce petit fond touchant et mélancolique, car la forme reste en grande partie la même. L'effet de découverte du premier tome s'est donc estompée, ce qui n'empêche pas ce second opus de conserver tout l'intérêt du titre. Ainsi, chaque chapitre amène la fraîcheur si particulière de Rensuke Oshikiri d'aborder son passé de gamer, le tout en conservant un certain cynisme. Ici, il n'hésite pas à s'assumer comme un enfant à l'écart des autres, et joue même sur cette image pour renforcer l'empathie que l'on peut avoir pour l'enfant qu'il était autrefois. La formule reste donc particulièrement efficace et chaque chapitre réussit toujours dans sa volonté de proposer un petit moment d'évasion nostalgique, dans l'univers vidéoludique. Le seul décalage qui subsiste entre nous et l'auteur, c'est sans doute la multitude de référence à des jeux jamais sortis chez nous, ou alors de manière discrète. Un décalage qui peut évoluer en qualité selon chacun puisque chaque référence donne immédiatement envie de découvrir le soft en question, preuve que le récit parvient tout de même à renforcer notre envie de se replonger dans les jeux d'antan.

Avec une belle dose de mélancolie nostalgique cette fois, Rensuke Oshikiri nous sert alors un second volume toujours aussi efficace. Tranche de vie cynique explorant le passé d'un accro à la culture vidéoludique, Bip-Bip Boy constitue un gag manga empli de fraîcheur et parvenant à aborder des thèmes de fond toujours plus touchant. Si on pouvait penser que le prochain tome serait le dernier, la bonne nouvelle vient de la parution récente d'un quatrième opus au Japon. Et étant donné la qualité du titre, on ne dit pas non !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction