Bienvenue au Gamurakan Vol.2 - Actualité manga

Bienvenue au Gamurakan Vol.2 : Critiques

臥夢螺館

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Décembre 2009

Dans ce deuxième volume, ce sont la journaliste Momoï et son petit ami l'écrivain Kuronuma qui sont les acteurs principaux de l'enquête et la lutte contre les "anges". Petit à petit possédés par les étranges créatures, leurs réactions se font de plus en plus bizarres, notamment en ce qui concerne Momoï, qui voit sa libido grandir.
Ainsi, le récit de Fukuyama continue dans un premier temps comme il a commencé: le côté horrifique de la situation se mélange allègrement à l'aspect grandguignolesque des situations dans lesquelles se retrouvent les protagonistes, conférant à l'ensemble un humour décalé et résolument unique. L'invasion des "anges" se poursuit donc, les humains complètement démunis face à ce danger surnaturel et qui se retrouvent possédés font n'importe quoi, le tout va crescendo pour le plus grand plaisir du lecteur... avant que le tout ne retombe comme un soufflet, quand arrivent d'une manière fort peu subtile, cassant le rythme du récit, les explications que l'on attendait. Malheureusement, celles-ci manquent en plus du grain de folie de l'auteur, restent trop conventionnelles. Suite à cela, la fin du récit tombe dans quelque chose d'un peu plus horrifique et sanglant, au détriment de l'humour décalé qui se fait plus discret. Fukuyama focalise le dernier tiers de son manga dans un hôpital au sein duquel le surnaturel, la folie et l'horreur prennent le dessus, avant une conclusion qui n'ose plus rien et se fait classique au possible.

Vers la fin du titre, la folie de l'auteur ne fait son plus effet, à vrai dire elle n'est quasiment plus présente. Dommage qu'après un premier volume et une moitié de deuxième tome qui allaient crescendo, le tout retombe comme un soufflet dans quelque chose de plus banal.

Visuellement, le titre reste dynamique, mais là aussi, on regrette que, petit à petit, l'auteur ose moins, que l'ensemble devienne moins percutant, et surtout, que l'utilisation de l'outil informatique lors de certains passages rende l'ensemble un peu plus froid qu'auparavant.

Comment expliquer la baisse de qualité du récit ? Peut-être par le fait que Fukuyama ait rencontré des difficultés pour achever son récit: entre plusieurs interruptions et une reprise sur un site internet, il aura fallu dix ans pour que Bienvenue au Gamurakan trouve sa conclusion, en 2003. Pas étonnant, durant ce laps de temps, que le style de l'auteur ait un peu évolué, et que son côté un peu fou soit devenu plus relatif après les évènements du 11 septembre 2001, si l'on se fie à l'intéressante postface de l'écrivain Tsuhara Yasumi présente en fin de volume.

Dans tous les cas, malgré une fin décevante, Bienvenue au Gamurakan reste un titre unique et hors du commun, qui confirme tout le talent et l'unicité de son auteur.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction