Berserk of Gluttony Vol.2 : Critiques

Désormais employé dans la demeure des Hart où il a tout le loisir d'épauler Roxy le jour, Fate ne doit pas pour autant négliger sa compétence de Gloutonnerie qui s'est récemment éveillée, si bien que, la nuit, il chasse les gobelins aux alentours pour assouvir un tant soit peu son insatiable appétit. Ses chasses lui permettent aussi de gagne petit à petit en expérience, voire même d'acquérir de nouvelles compétences, à l'image d'un tout début de volume où la confrontation contre un roi gobelin, un monstre rare, lui octroie la très utile compétence d'auto-régénération. Mais bientôt, tandis qu'il se réjouit de pouvoir faire le bien auprès des faibles quand l'occasion se présente (comme quand il envoie une partie de son butin à l'orphelinat en secret), ses massacres de gobelins nocturnes finissent par attirer l'attention et par faire naître de folles rumeurs sur la présence d'une liche en forêt. Apprenant que le saint chevalier en charge de l'élimination de cette menace ne sera autre que Had Vlerick, l'un de ses anciens tortionnaires et horrible homme qui avait commandité le kidnapping de la fillette dans le tome 1, Fate se fait alors un plaisir d'endosser cette identité de liche et de continuer à devenir plus fort, jusqu'au jour où Had viendra à lui...

Au vu de l'immonde personnage qu'est le cadet de la fratrie Vlerick, on sent efficacement une certaine intensité monter autour du désir de Fate d'éliminer cette ordure se faisant passer pour un saint. C'est bien dans cette optique, en premier lieu, que notre héros continue de s'appliquer à progresser pour devenir aussi fort voire plus fort que des saints chevaliers... ce qui lui permettra aussi de faire progresser son étonnante arme Greed, qui n'a pas fini de le surprendre puisqu'il peut monter en rang et prendre différentes formes !

Mais avant d'en arriver à la confrontation contre Had qui nous laisse sur des dernières pages riches en suspense, la majeure partie de ce 2e volume est aussi voire surtout l'occasion d'accentuer un autre aspect: la relation de confiance entre Fate et Roxy, cette jeune femme qu'il admire tant et qui ne va cesser, ici, de lui montrer ses belles valeurs ainsi que sa vie. Ici, une excursion avec elle dans la ville, habillée simplement pour ne pas être reconnue, permet différentes petites péripéties classiques mais efficaces qui confirment toute la bonté qui réside en elle (elle n'hésite pas à réellement se mêler au peuple pour le comprendre). Là, un séjour à la résidence secondaire des Hart pour les vendanges permet d'en apprendre plus sur les terres de la famille, sur Aishi la mère fragile de la jeune fille, sans oublier l'aide qu'apporte Fate dans les récoltes, sa bataille contre un nouveau type de monstres que sont les kobolds, ou même la brève apparition d'un personnage qui, là aussi, revêtira sans aucun doute une grande importance par la suite. Simplement, tout est efficacement fait pour faire ressortir la relation de confiance forte qui naît peu à peu entre Fate et Roxy.

Et bien sûr, la gloutonnerie de Fate sous ses aspects plus inquiétants n'est pas oubliée: cette faculté lui fait ressentir une intense allégresse quand il goûte à des "saveurs" nouvelles, si bien qu'il devra prendre garde à se contenir pour ne pas sombrer dans la folie et en vouloir toujours plus. S'il veut rester auprès de Roxy et la soutenir, il ne peut pas ignorer la dure réalité de sa condition de "glouton" qui, à terme, pourrait causer sa perte...

Sur le plan visuel, le dessinateur Daisuke Takino tâche de s'affirmer un peu plus, petit à petit, en offrant un style très classique du genre mais moins hésitant et avec des designs à la fois assez soignés et fidèles au light novel d'origine quand les illustrations de celui-ci peuvent servir de base. Les monstres qu'il croque, gobelins comme kobolds, ont une allure standard mais convaincante. Alternant entre rendu un peu limité et planches assez intenses, ses moments d'action restent plutôt standards et brefs mais se veulent suffisamment claires et vives pour entretenir sans souci notre intérêt.

Si bien qu'à l'arrivée, ce deuxième volume se veut suffisamment prenant. L'univers continue de décoller petit à petit, le concept est bien exposé et mis en évidence, le travail sur la relation grandissante entre Fate et Roxy est soigné... En attendant le tome 3, dont le début devrait être sombre et intense tout en devant marquer la fin de l'adaptation du premier roman.