Beck Vol.14 : Critiques

« C’était hallucinant ! Le rock dans tous ses excès … »

Beck 13, c’était les retrouvailles des membres du groupe et le début de leur concert au Lizard House. Mais l’enjeu ne s’arrête pas à reconquérir un public américain plus que blasé devant du rock d’amateur, mais de les fasciner littéralement en vidant le bar pour remplir la salle de concert. Et, bien qu’ils remportent un certain succès, les membres de Mongolian Chop Squad ne peuvent réussir un pareil miracle sans aide … C’est ainsi qu’un concours de circonstances permet au groupe de passionner les foules, grâce notamment au talent de chanteur de Koyuki, qui peut plaire même à ceux qui ne s’émeuvent pas devant la beauté d’un son de guitare. Le mangaka se sert de son héros un peu maladroit pour mettre en œuvre l’importance de la proximité du public, mais surtout le ressenti de celui-ci face à l’intonation et au message d’un artiste. Certes, ce genre de situation s’est déjà vu dans la série, mais à vrai dire on ne se lasse pas de redécouvrir à chaque fois le talent insoupçonné de cet adolescent, même si à la longue cela devient répétitif. La mise en scène et la narration permettent de ne pas laisser retomber l’attention et la passion des grands moments uniquement dédiés à la musique, sans autre préoccupation. Des pages vides de paroles, des alternations entre les membres de Beck et le public … C’est cela que l’on aime tant dans la série.

Malgré cette défaite, Beck ne va évidemment pas se laisser abattre et leur succès sera suffisamment apprécié pour briser un pacte et les laisser continuer à faire leurs preuves aux États Unis. Et après cette manifestation de talent, le rythme du récit retombe quelque peu et c’est une narration plus tranquille que l’on retrouve : la fin linéaire d’une tournée internationale qui aura eu le mérite de réunir le groupe et de les faire progresser encore un peu, eux qui n’avaient pas joués ensembles depuis longtemps. Malheureusement, une ombre vient planer sur ce tome qui, comme toujours, était très réussi : le retour possible d’un personnage face auquel on croyait avoir cessé de se poser des questions. Sakuishi vient de rouvrir une partie de son histoire, de reprendre un arc qu’il venait d’abandonner, semblait-il … Dommage. De plus, il est tout à fait regrettable de constater que ce volume demander au lecteur de débourser un euro de plus uniquement pour la présentation de la série animée. On aurait préféré avoir le choix, sans être forcé de payer ce supplément qui n’intéresse pas forcément tout le monde …

NiDNiM