Beast Master Vol.2 : Critiques

Le quotidien de Yuiko a bien changé depuis que Léo est entré dans sa vie. Tous deux ont déjoué les plans de ceux qui se mettaient entre eux, aussi ils profitent d'un répit mérité... Jusqu'à ce que Léo se fasse renverser par une voiture. Loin d'être un accident, cet événement va permettre à la jeune fille de connaître le délicat passé de son ami...

Avec ce deuxième tome, Beast Master touche déjà à sa fin. La série n'ayant pas fixé d'enjeux particulièrement fort, conclure le récit en un tome s'avère possible. La première surprise viendra même du contenu de ce tome 2 seulement deux chapitres achèvent l'histoire de Yuiko et Léo. Certes, un dernier chapitre supplémentaire fait office d'épilogue, mais il est surprenant de voir apparaître l'intitulé « chapitre final » à même pas un tiers du tome.

Cette fin va s'articuler autour d'un élément central de l'intrigue : le passé de Léo. Le personnage aurait pu rester un simple concept pour apporter au récit son originalité, mais étant donné les éléments insérés dans le tome précédent (ses parents disparus, par exemple), il était difficile pour Kyôsuke Motomi de conclure sans évoquer cet aspect du garçon sauvage.

Et en deux chapitres, Léo s'avère assez bien développé, dans le sens où les événements sont nombreux et que le passé du jeune homme est maintenant clair, du même des enjeux familiaux qui le concerne, ce qui explique la présence d'un tuteur en permanence à ses côtés. Un programme assez convaincant donc, qui permet à la lecture d'être divertissante jusqu'à sa fin, mais qui manque cruellement d'approfondissement. Quelques éléments s'avèrent assez vite expédiés, le cas du père de Léo par exemple. On sent malheureusement que la mangaka a dû achever assez vite son œuvre et qu'une fin a dû être trouvée précipitamment. Celle-ci n'est pas mauvaise, bien qu'elle soit très classique. Elle en est même mignonne, mais on ressent un certain gâchis à la vue de tous ces éléments scénaristiques expédiés.

L'autre bémol vient aussi de l'absence des thématiques animales, légèrement soulevées dans le premier opus. Finalement, le fait que Léo soit à moitié sauvage n'est pas du tout exploité dans ce dernier tome, si ce n'est pour soulever le fait que le jeune homme soit parfois en manque de repères, socialement parlant. Un gros dommage, donc. La série ne se sera pas montrée particulièrement bonne, mais elle n'aura pas été mauvaise pour autant. Un divertissement sympathique porté par un binôme attachant, et qui ravira surtout les fans de Kyôsuke Motomi, Beast Master ayant été publié juste avant Dengeki Daisy.

Le récit s’achève à un peu plus de la moitié du tome, les dernières pages sont laissées pour une autre histoire courte de la mangaka : Cactus Summer Surprise. Ici, Kyôsuke Motomi conte une sympathique comédie fantastique, autour de deux individus qui ne peuvent s'entendre, mais qui éprouvent évidemment des sentiments l'un pour l'autre. L'autrice développe pas mal d'humour avec un Kaito emprisonné dans un cactus, mais aborde aussi le thème du regret. Celui de ne pas assumer ses sentiments pour autrui, ou de partir trop tôt en laissant derrière soi ceux qu'on aime... Le récit montre de bonnes idées, bien qu'il soit assez convenu, et divertit sans grand mal. Une lecture complémentaire qu'on ne se refuse pas, donc. Finalement, plus qu'une série à part entière, Beast Master aura constitué un vrai recueil des récits courts de la mangaka.