Be Blues Vol.8 : Critiques

Be Blues -Ao ni Nare-

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Mai 2025

Lors du premier tour du tournoi préfectoral si décisif pour essayer de retenir Ryû au Japon, l'équipe d'Ohura, simple équipe de collège, est fort logiquement mise à mal par celle d'Asakura, une équipe de club comptant énormément sur son inébranlable goal Ken, le meilleur gardien de la préfecture. A la mi-temps, c'est inévitablement Asakura qui mène au score par un petit but d'écart, si bien qu'en toute logique la deuxième mi-temps devrait partir sur une idée claire: des offensives à répétition d'Ohura pour tenter de percer la défense d'Asakura, et des contre-attaque de l'équipe adverse. C'est pourtant une tout autre stratégie qui est adoptée par les coéquipiers de Ken, désireux de marquer un deuxième but au plus vite pour tuer le match. Les garçons d'Ohura sauront-ils à la fois résister à cette assaut, prendre le dessus et égaliser ?

La réponse se dessine au fil d'une deuxième moitié de match passionnante, tant Motoyuki Tanaka sait bien ménager sa tension et l'intensité de ses joueurs, car ici chacun des garçons d'Ohura se donne à fond, parfois jusque dans ses dernières limites, et quitte à ce que ces fameuses limites soient franchies.

Sur ce plan-là, même si le mangaka s'applique toujours autant à souligner la volonté ébouriffante de figures comme Hayato et Yûto, et même s'il a aussi la bonne idée d'offrir leur moment à des visages plus discrets comme Oota, c'est certainement le personnage de Mikiya qui nous marque le plus, tant celui-ci a totalement changé depuis son arrivée dans l'équipe. Une équipe pour laquelle il se bat désormais totalement, auprès de coéquipiers pour qui il a désormais de l'attachement, lui aussi. Néanmoins, le clou du spectacle reste bien souvent la qualité de dernier rempart de Ken, le goal d'Asakura, et sa rivalité stimulante avec Ryû.

La lecture défile alors toute seule, bien portée par ces qualités, jusqu'à une dernière ligne droite encore plus dense dans son atmosphère pour ce match crucial. Et même là, le mangaka parvient à nous surprendre un peu, en ne prenant pas forcément la voie que l'on imaginait, mais en cristallisant de plus belle à la fois l'avenir de Ryû, ses désirs, ses choix, l'indéfectible soutien de son entourage, dans une intensité dramatique assez remarquable. En somme, on a, au fil de ce tome important, tout ce qu'on aime dans Be Blues! et, de manière générale, dans un bon manga sportif. Et cela, même si la traduction souffre toujours de tournures de phrases un peu bizarres et, surtout, de termes footballistiques imprécis (en tête, le fait de parler de points au lieu de buts).


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction