Basara Vol.5 : Critiques

Un cinquième tome qui démarre sur les chapeaux de roues, et c’est le cas de le dire puisqu’après avoir commencé ensemble la route vers la région du Kanto, Sarasa et Shuri profite de leur soudaine banalité, là où personne ne connait ni leurs visages ni leurs noms. Comme deux amis, amoureux, ils se retrouvent dans un voyage quelque peu mouvement étant donné que les deux jeunes gens se retrouvent projetés dans une course assez barbare et cruelle qui consiste en l’agonie lente mais efficace de tous ses participants. La seule solution, l’aide mutuelle, l’union faisant la force. Surtout que la grande âme de notre héroïne contrebalance le sentiment individualiste et égocentrique du roi rouge, qui aurait facilement tout piétiné sur son passage. L’un régulant l’autre, c’est une course contre la vie qui s’installe alors sous les directives d’un roi bleu qui se croit permis un peu trop de choses … Très sympathique progression, celle-ci se fait de plus dans une volonté de dynamisme et de rapidité, permettant à la chose de ne pas s’éterniser et de rapidement induire autre chose. Notamment les valeurs de chacun en situation réelle et dans un environnement hostile, à savoir de qui découleront les meilleurs principes de survie … Deux idéaux, deux personnes, mais un même sentiment qui les unis au-delà de leur naissance les séparant de fait.

Le roi bleu, ses manigances, ses tromperies et la misère qu’il contient dans sa ville de façade, la dictature qu’il entretient … Autant de raisons pour Tatara de réduire en cendres cette monarchie factice qui n’apporte rien au peuple et ne fait que détruire. Ainsi, l’auteur joint l’utile à l’agréable en faisant de cette excursion romantique un but pour le vengeur rebelle Tatara, des principes fondateurs de la gangrène de ce pays à détruire. Une page se tourne encore, comme toutes les autres à pleine vitesse et une autre se dévoile alors dans l’instant, laissant planer dans l’air comme un air de retournement de situation. Nouveau personnage, sera-t-il primordial ou au contraire encore un de ceux que l’on oublie rapidement ? Car c’est bien un des seuls défauts majeurs de la série, de mettre trop de côté des héros d’un jour qui ont vu leur heure de gloire s’effondrer il y a longtemps. Comme la civilisation dont on nous révèle seulement maintenant l’existence, sur un point que l’on espère voir exploité plus tard à la manière d’un 7 seeds. Excellent tome, encore une fois, même si un peu éparpillé quelques fois.

NiDNiM