Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 26 Novembre 2010
A Sakurajima, la bataille fait rage entre les troupes du roi rouge et le groupuscule réunit par Tatara. Seule la ruse pourrait les sortir de là, et grâce aux idées d’une jeune fille pas comme les autres, les rebelles parviennent à mettre à mal la superbe flotte dont le roi rouge était si fier. Mais c’est avant tout le futur qui compte, et en l’occurrence l’enlèvement de Papillon de nuit par Shido et ses sbires. Seule solution ? Sarasa et Hayato se rendent dans les ruines d’un château détruit durant la guerre civile. Pris au piège, nos deux amis ont bien du mal à s’en sortir et c’est suite à l’hésitation de Shido que tout va se jouer, le présent comme, on le pense bien, l’avenir du manga. Car cette conclusion n’a rien d’anodin, et le roi rouge est un ennemi de taille à ne pas prendre à la légère notamment lorsque celui-ci se met en colère ou pleure de dépit. Tome particulièrement prenant, surprenant et plein d’émotions propulsées en quelques pages, voilà ce qu’est Basara. Un déluge d’informations et de sentiments que l’on ne contrôle pas, des surprises à toutes les pages et des personnages au rôle primordial qui s’éteigne en un souffle.
Sont alors abordés la mort, la vengeance, les regrets, la colère et la culpabilité en même temps que le sens du devoir, l’honneur et le statut de chef. Surtout si en parallèle l’auteur nous achève avec des retrouvailles touchantes entre Shuri et Sarasa, nous permettant, alors qu’ils minimisent leurs pertes respectives, de les sentir encore plus présentes et douloureuses. Ces deux jeunes gens n’auraient jamais du se croiser un jour dans une mare de sang mais seulement dans un source thermale, et c’est avec beaucoup d’appréhension que l’on attend la suite, le moment fatidique et incontournable qui réunira les deux identités de chacun des protagonistes. Même si, sur 27 tomes, on se doute bien que ce moment haut en couleur et en émotion n’est pas encore arrivé. Laissons nous au moins le temps de nous remettre ce ce volume-ci, extrêmement bien abordé et tout en finesse dans les émotions. Basara, la série qui surprend toujours plus dans sa manière de traiter l’être humain …