Basara Vol.23 : Critiques

Après la fin fulgurante et incroyable du dernier tome, c’est avec précipitation mais amertume que l’on ouvre celui-ci. Shuri a fait don d’un bras pour assumer sa force, son courage et sa détermination. Prouvant ainsi sa volonté de se battre pour le peuple et non une monarchie déjà éteinte, demeurant seulement dans l’esprit des plus inconscients, le jeune homme rayonne comme jamais en ce début de volume ! Cela permet aussi, et surtout, de réveiller Sarasa sur les véritables intentions de l’homme qu’elle aime, lui donnant le courage nécessaire pour trahir en un instant tous ceux qui l’ont toujours soutenu, simplement par amour. Maintenant que seule la vengeance la mènerait contre lui, elle la balaie d’un revers de main et apprécie son état d’esprit et ses volontés tout en se jetant dans la bataille pour le défendre. Et c’est ainsi sur ces notes dramatiques, que le départ de Asagi ne fait qu’accentuer, que la bataille qui se prépare et perdure depuis plusieurs tomes prend fin. Même si ce qu’il s’y passe est grandiose, on n’en voyait plus le bout et c’est avec un grand plaisir que l’on voit nos héros s’écarter l’un de l’autre, encore, et retourner à une paix fragile et peu durable, tant que tout cela ne serait pas définitivement réglé et éclairci. Après tout, leur destin est de s’entretuer ...

Si l’on pourrait penser qu’on ne s’en sort plus de la politique de Basara, c’est en vérité un grand tome, qui renoue avec les concepts que l’on aime tant. Manipulations, machinations, petits groupes se battant tous pour une même cause, et surtout Asagi qui reprend enfin l’importance qu’on lui avait volé voilà bien des tomes ! On sent que le dénouement final approche, et à vrai dire il nous tarde d’arriver à cet instant où tout se décidera et où les protagonistes se réuniront pour un feu d’artifice explosif d’émotions, de violence et de larmes. Car au point où on en est, ce ne sont plus les révélations qui font effet, mais bien les émotions véhiculées par la narration, particulièrement fortes dans ce volume qui, malgré les imperfections d’un récit trop précipité et chargé en informations, est bien meilleur que les précédents !

NiDNiM