Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 27 Avril 2011
A Kyoto, la tyrannie règne comme rarement auparavant et vient à cela s’ajouter la terreur. Mais la terreur qui ne touche finalement que les hauts fonctionnaires de l’état de la ville, corrompus ou obéissants aveuglément. C’est Papillon de nuit qui va semer la peur dans les rues, la nuit tombée, en faisant naitre la rumeur d’un singe terrifiant qui se ferait vengeance seul et n’épargnerait aucune forme de pouvoir. Pendant ce temps, la troupe de Tatara se prépare aux dernières phases du combat. La guerre est avancée jusqu’au point de non retour, et grâce à Asagi il arrive un moment décisif dans la narration : Tatara lui fait confiance. Que ce soit la jeune fille avec qui il a tant partagé ou l’ennemi qu’il est supposé tuer, Asagi n’a jamais eu l’impression d’être totalement avec ni totalement contre Tatara ou son pendant féminin, Sarasa. Son plan infaillible qui n’en est même pas un est très simple : faire confiance. Rien de plus difficile, et pourtant rien de plus simple pour cette jeune fille un peu candide, qui croit en ses amis même quand ils revendiquent le rôle contraire.
Et pourtant c’est ce simple geste de confiance qui va marcher et décider Asagi à faire ce pour quoi Sarasa croit en lui : sauver la situation. S’il ne l’avait pas fait, en campant sur ses positions de rebelle n’avouant pas la tendresse qu’il éprouve envers la demoiselle, tout aurait été perdu et l’histoire aurait très bien pu s’arrêter tragiquement en cet instant. Mais pendant que tout se passe bien et que les choses se goupillent agréablement pour nos héros, le gouvernement de Kyoto lance le plan grenade. Personne n’en sait plus, et surtout cet énorme danger qui pèse sur les épaules de tous se cache et demeure discret. Un inconscient motivé par la vérité et la justice arrivera pourtant à en percer le mystère ... Un tome sympathique, mais qui manque un peu de pérennité et qui s’ancre à Kyoto pour la bataille finale sans toutefois réveiller en nous la passion des débuts de la série.