Basara Vol.16 : Critiques

Ayant fuit le désespoir de la réalité, Sarasa a enfin l’opportunité de vivre une vie normale. Elle se croit une jeune fille banale et sans aucune responsabilité alors que l’avenir de cette terre pesait encore il y a peu sur ses épaules. Elle parvient même, et pour la première fois, à assumer totalement son statut de jeune femme pour se faire une amie du nom de Kasane. Malheureusement pour notre héroïne, cette fille rencontrée comme par hasard n’a rien de l’insouciante et fidèle amie sans aucun secret. En effet, c’est une espionne chargée de surveiller le Roi Noir, mais elle s’attache de son côté aussi à la nouvelle venue un peu étrange qui ne parle pas d’elle. D’ailleurs, quand Sarasa lui demande une audience avec sa majesté Violet, Kasane accepte de jouer l’entremetteuse, pour que sa nouvelle amie rencontre l’épouse du souverain contre lequel elle se battait sans relâche, avant de retourner à une vie banale.

Mais la rencontre avec la reine ne se passe pas totalement comme prévu, et cette dernière décèle en Sarasa un aspect mauvais, inhabité de toute vie et de tout sentiment. C’est la blessure suite à la révélation de l’identité de Shuri qui ne veut pas cicatriser, laissant en son cœur un grand trou l’entraînant peu à peu vers l’inconscience, l’oubli de la pitié et des autres sentiments purs qu’elle véhiculait avant. Il est grand temps de trouver à la jeune fille quelque chose qui lui rendra son état normal, son humanité. Et quand on perd un amour précieux, quoi de mieux que d’en retrouver un que l’on croyait à jamais effacé ? Un tome sympathique mais qui fait bien pâle figure devant l’animation du précédent opus. On ne s’ennuie pas, puisque la psychologie reconstructrice de Sarasa est intéressante, mais on ne parvient pas à se passionner pour cet interlude plus calme et moins spectaculaire ...