Basara Vol.14 : Critiques

C’est la guerre pour Suo qui se déclare page après page, dans Basara : entre son image de sauveur de la ville et de danger public pour leur roi déchu, mais roi tout de même, Tatara erre un peu au hasard dans un endroit où elle ne rencontre pas la haine qu’elle-même éprouve pour son ennemi juré. Que faire alors, où s’arrêter pour aider une population qui ne demande pas forcément ça ? Un tome qui une fois de plus tente d’allier les deux points forts de Basara que sont l’action et le sentiment, mais qui ici n’y parvient pas totalement, se basant essentiellement sur le premier plan, avec toute l’agitation qui fait force de loi. On regrettera d’ailleurs que Renko soit légèrement sous-développé sur la fin, alors que son impact émotionnel semblait prometteur et retentissant dans le cheminement de Tatara, dans sa conquête de la ville.

Au lieu de ça, c’est une conclusion qui se fait d’avantage dans le silence et la quiétude, peut-être un détail assez mal géré par l’auteur ... pour un tome qui reste très satisfaisant, de par son dynamisme et son évènement majeur que l’on n’osait plus attendre ! D’autant que la force sentimentale vient de là où on ne l’attend pas forcément, avec un Nachi très percutant dans son rôle, mais aussi de la force des idéaux de nos deux protagonistes principaux qui, sans le savoir, s’arrachent la ville de Suo dans un seul et même but : celui de faire prospérer la région, chacun ayant une raison de se venger de l’autre ... L’affrontement éternel ? Pas sûr, au vu de la direction prise par le récit. Et tout cela est merveilleusement bien intégré sur la fin du tome, qui se révèle bien plus percutant que l’action inutile du début. D’ailleurs nos héros le montrent bien, à la recherche qu’ils sont des raisons qui les poussent, du moteur qui les guide dans une direction où il n’y a rien d’autre que le sang et les armes.

NiDNiM