Barakamon Vol.16 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Septembre 2018

Seishû s'est lancé dans un grand projet: ouvrir sur l'île une école de calligraphie dont il sera l'instituteur ! Les premiers temps sont difficiles, et il lui faut penser à beaucoup de choses. Mais petit à petit, et non sans l'aide de Kawafuji, son projet se concrétise, et de plus en plus d'habitants paraissent plus ou moins fortement intéressés par ses cours... à commencer par Naru et ses autres camarades, bien sûr ! Ainsi, le jeune homme poursuit doucement, mais sûrement ses efforts, à l'aide de pub ou du bouche-à-oreille entre autres, mais son projet d'école n'est pas son seul centre d'attention dans ce 16 tome. Entre autres, il lui faudra veiller sur sa correspondance avec Yûichirô, via des lettres qui paraissent souvent décalées, tant le père de Naru, en plus d'être toujours absent, est peu bavard dans ses messages, créant alors un gros contraste avec les lettres de Seishû. Mais qui sait, peut-être que ses mots simples ont une raison, et que Naru est encore plus mâture qu'on ne le croit ? Seishû devra également répondre à un nouveau "défi" de son père, via une technique de calligraphie étonnante qui lui demandera quelques efforts... avec, en toile de fond, une petite évocation de la notion de père, ainsi qu'un petit travail sur le papa de Hiroshi, chef de village qui peut souvent sembler nonchalant, mais qui a bel et bien ses qualités.


Cela dit, c'est encore un tout autre personnage qui est au coeur de l'ensemble du tome, du début à la fin: si Hiroshi s'affiche sur la jaquette, ce n'est pas pour rien. En effet, la fin de sa dernière année de lycée arrive, et cela signifie, pour lui, le début du nouveau départ qu'il a tant préparé. Bientôt, pour poursuivre ses études et devenir cuisinier, il devra quitter l'île, et l'heure des adieux ne peut qu'arriver... Satsuki Yoshino mène bien toute la phase de départ, dans la mesure où elle nous fait passer par plusieurs étapes, à commencer par les adieux à la vie lycéenne. Pour ça, la mangaka fait appel, avant tout, à l'éternelle amoureuse transie du décoloré, Rina, qui n'a jamais été capable de se déclarer, mais qui est bien décidée à le faire avant qu'il ne soit trop tard. Mais encore faut-il trouver le bon moment... et espérer que Hiroshi, pas du tout perspicace, comprenne quelque chose ! Pour l'adolescent, l'heure est également venue de faire un peu le point, que ce soit sur ce que ses parents lui ont apporté, ou sur ce que Seishû, mine de rien, lui a permis de réaliser. Cela passe par quelques passages excellents, en tête desquels l'escapade "pique-nique" au phare d'Osezaki, qui en plus nous donne l'occasion de découvrir un autre superbe recoin de l'île. Quant aux inévitables adieux, qui referment le volume, ils sont bourrés de sens, car nombre de personnages y sont réunis pour dire au revoir au jeune garçon, et que l'ambiance de ce passage est typique de la série: de l'humour très présent, de la bonne humeur, un ton positif qui laisse juste transparaître la pointe d'émotion qu'il faut.


C'est un très bon volume que s'offre ici Barakamon. A désormais deux tomes de la fin de la série, Satsuki Yoshino est fidèle à ses qualités, continue de bien mener son récit, amorce les "au revoir" avec certains personnages... et c'est toujours un plaisir.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction