Banana Fish Vol.19 - Actualité manga
Banana Fish Vol.19 - Manga

Banana Fish Vol.19 : Critiques

Banana fish

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 16 Mai 2011

"Je ne l'oublierai jamais. Je ne veux même pas essayer. Mais ça ne signifie pas que je ne suis pas heureux."

C’est LE moment de sortir ses mouchoirs dans toute l’histoire du shojo. Comme quoi, avec le temps on n’invente rien et l’on ne peut faire que régresser. Ce dernier tome de l’excellente série qu’est Banana Fish s’avère en effet destructeur, tant on redoute le revirement de situation. La fin de l’opus précédent était trop calme, trop placide et facile pour en faire une grande fin, et l’auteur se rattrape ici. En quelques pages à peine, l’histoire d’Ash s’achève. Rideau. On est là, scotchés et incapables de se remettre d’une telle violence en si peu de temps, simplement dans la manière de le raconter. L’esthétisme et l’émotion de cette conclusion sont tels qu’on ne pourra s’empêcher de trouver cela magnifique, même si infiniment triste. Après tant d’aventures, de combats, de valeurs, Ash finit finalement comme beaucoup l’auraient prédit, avec en moins cependant la combativité et la rage qui l'ont enfin quittées, libre et serein pour la première fois de sa courte vie. Il l’accepte, ferme les yeux heureux et c’est bien souvent en larmes que l’on accueillera cette très injuste situation, amenant des « mais non » ou des « et si jamais ... », si bien que l’on aimerait remodeler l’histoire pourtant magnifiquement terminée d’Akimi Yoshida. Un travail de maître qui, dans la plus pure simplicité, nous amène à une dimension d’émotion incroyable.

On appréciera tout particulièrement la suite, une fois que l’on aura réussi à se remettre péniblement de cette conclusion. En premier lieu, pour découvrir le passé d’Ash, remettre sur le devant de la scène un personnage primordial qu’on a pas eu le temps d’aimer suffisamment longtemps. Une psychologie habilement construite de la part de l’auteur, très réaliste dans ses propos et ses explications concernant notre héros. Ensuite, focus sur Eiji qui a lui aussi droit à un intérêt plus poussé, mais dans l’avenir cette fois-ci. Il sera expliqué comment cet adolescent devenu homme parviendra difficilement à faire face au drame de sa vie, aux côtés d’un autre protagoniste qu’on a appris à adorer : Sing. Beaucoup de finesse et de tendresse sont ici utilisées, avec une excellente initiative du nouveau personnage pour apporter un regard neuf et extérieur sur la détresse profonde d’Eiji. Un tome qu’on aura du mal à relire, qui le mérite pourtant et qui signe avec une qualité incroyable la merveilleuse série qu’est Banana Fish. Une apothéose non regrettée, à la hauteur de nos espérances, et les sentiments procurés le sont tout autant.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
20 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs