Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 26 Novembre 2018
Koiko s'affirme plus dans ce nouveau tome, elle fait preuve de fermeté pour défendre Tsurugi devant sa sœur. La mangaka utilise une situation vue et revue, qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, en mettant son héroïne en difficulté : interpellée par trois garçons qui essaient de la faire monter en voiture avec eux, elle leur dit que son petit ami va venir la retrouver. Bien sûr, c'est là que Tsurugi arrive comme sur son cheval blanc « Qu'est-ce que vous voulez à ma petite amie ? ». Toutefois, une fois encore Nanaji parvient à contourner les clichés car, Tsurugi sort de cette confrontation tout tremblant. Il n'est pas aussi fort et assuré qu'il en a l'air, ni comme le serait un héros de shojo classique. On ne peut s'empêcher de trouver adorables ces deux personnages tant ils sont maladroits dans leur façon de se chercher. Ils s'ignorent toujours à l'école, mais la Saint-Valentin approche à grands pas...
« Je me sens supérieure. Je me sens spéciale. Et ça me rend heureuse. »
Même si elle a déjà eu un petit ami, Koiko découvre pour la première fois la jalousie. La voilà confrontée à de sombres sentiments qui la troublent et qu'elle ne sait pas toujours comment gérer. Nanaji met en avant le fait que la jeune fille commence à comprendre sa mère, pour montrer au lecteur qu'elle est en train de changer et de sortir de sa banalité – bien qu'elle refuse de le voir. Son entourage essaie de la faire réagir : « Tu te crois encore normale ? ». Elle s'obstine à répondre « rien d'extraordinaire » ou encore « rien de plus normal » à chaque fois, comme pour se justifier et se convaincre elle-même qu'elle continue de vivre une vie tout à fait banale.
Temporellement, la relation entre les héros avance très lentement. Mais de nombreuses ellipses viennent éviter des longueurs qui auraient été décourageantes. On apprécie les nombreuses planches construites en parallèle : d'un côté, Koiko, de l'autre, Tsurugi. Cette mise en pages permet d'avoir en simultané la réaction des deux personnages, qui au final, se ressemblent beaucoup... En plus d'une touche humoristique, cela apporte du dynamisme. Côté graphisme, le trait est toujours très maîtrisé, accompagné de trames bien dans l'ambiance shojo. On peut noter un changement au niveau de la jaquette qui est brillante au lieu d'être mate comme pour les autres volumes.
L'histoire continue de se développer en douceur avec ce tome 3, agréable à la lecture, mais on espère toutefois que la mangaka n’essoufflera pas le lecteur dans les tomes à venir.