Bakuon Rettô Vol.15 - Actualité manga

Bakuon Rettô Vol.15 : Critiques

Bakuon Rettô

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 31 Mai 2012

L'heure est venue : après de longues préparations et plusieurs visites chez différents gangs de bosozoku, le grand rassemblement commémorant le premier anniversaire de la mort de Maniyon et Niimi va pouvoir débuter. Mais avant cela, Takashi va avoir quelques indices quant au succès ou non de ce regroupement de plus de 1000 bécanes qu'il a lancé : alors que Bondo et lui se rendent à l'autel des deux défunts, arrivent les uns après les autres quelques-uns des plus importants gangs du coin, et chacun rendra hommage à Maniyon et Niimi à sa manière. Voici les Zeros, les Emperor et les Gokuraku, frères ennemis, réunis. Face à un drame qui pourrait arriver à n'importe lequel d'entre eux, les zokus mettent de côté leur rivalité, et Tsutomu Takahashi excelle de nouveau pour faire ressortir la dignité de ses héros marginaux.

Le rassemblement à proprement parler peut ensuite commencer, et nous le suivrons aux côtés de la journaliste Yamamoto, désireuse de faire jusqu'au bout son reportage. On aurait aimé que celle-ci soit ici plus présente, son rôle restant finalement limité, tout comme on aurait aimé voir le rassemblement s'étendre un peu plus, car après tant de préparation, il faut avouer qu'on le voit finalement défiler très vite. Quoi qu'il en soit, Takahashi ne perd rien de sa verve pour représenter ce genre d'événement : sous son trait hachuré et très encré, la nuit en apparence sombre et calme d'où se dégagent les nuées lumineuses des motos est plus que jamais immersive. Et si le rassemblement aurait pu être encore meilleur, c'est bel et bien une satisfaction collective et personnelle qui est au rendez-vous.
Enfin, malgré tout, la présence de Yamamoto est une nouvelle occasion de voir à quel point la mentalité de notre jeune héros a changé, mais aussi de cerner un peu plus la mentalité des zokus, qui n'est pas angélique, mais n'est pas forcément plus terrible que celle d'autres personnes comme les flics. Ici, on apprécie toujours autant l'absence de parti pris d'un auteur qui a pourtant lui-même été zoku. Takahashi continue de raconter son histoire comme un hommage simple à ce qu'il a lui-même été autrefois.

Le rassemblement est à l'image des flèches routières que Takahashi dessine si souvent par symbolique : tout comme ces flèches qui, sous ta roue, sont pointées vers le haut, fonce tout droit, Takashi, plus que jamais, car cet ultime rassemblement sera le plus grand de ta vie. Pourtant, c'est une dernière flèche pointée vers le bas, en contresens, que nous dessine Tsutomu Takahashi. Une flèche synonyme de retour en arrière, car c'est ce qui attend Takashi : une nouvelle page délicate s'ouvre en fin de tome dans la vie du jeune garçon, et l'on se demande bien ce qui l'attend, désormais.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs