Baki The Grappler Vol.7 : Critiques

Afin de combler ses lacunes, Baki s'impose un sévère entraînement, au cœur de montagnes hostiles où règne une créature aussi puissante que terrifiante : Yasha-Zaru. Pourtant, pour espérer se rapprocher du niveau de son père, le jeune garçon va devoir se frotter à la mort de près, dans un duel violent comme Baki n'en a jamais connu. De son côté, Yuri Chakovsky poursuit son ascension dans le domaine de la boxe, ce qui n'échappera pas au terrible Hanayama, le plus fort des yakuzas...

Le voyage dans le passé de Baki se poursuit, et le volume précédent avait le mérite de sortir des sentiers battus en imposant au héros une véritable épreuve de survie en milieu hostile, face à une créature instaurant un véritable climat d'effroi au sein de la série. Ce septième tome de la perfect edition achève cet entraînement, et semble nous mener vers le climax de ce flashback particulièrement passionnant.

Ainsi, l'opus se divise en deux grandes parties, dont la première est exclusivement consacrée au duel entre Baki et Yasha-Zaru, ce singe géant terrifiant, dont la puissance sauvage en fait un adversaire difficilement égalable. Le héros, qui change et grandit peu à peu, se frotte à cet adversaire dans un affrontement au cours duquel on sent le plaisir éprouvé par Keisuke Itagaki, celui de livrer une rencontre plus hargneuse et sanguinolente que jamais. Le mangaka se sert de la nature sauvage de cet ennemi pour fixer des enjeux encore inédits dans l'œuvre : Le présent duel est un combat à mort, dans lequel Baki est mis de force face à des limites qu'il doit dépasser. Voir le protagoniste, acculé comme jamais, procure un sentiment bien particulier, dévoilant le Baki d'époque et ses fragilités d'autrefois. Il y a donc quelque chose de particulièrement jouissif dans ce combat, sur le plan visuel, le tout nappé dans diverses ambiances, notamment lors de la conclusion de ce segment, qui boucle quelque chose de symbolique, et résulte en un premier accomplissement du garçon pour espérer égaler son géniteur.

En seconde partie, retour en environnement urbain, tandis que semble se profiler un match-retour entre Yuri et Baki. Le boxeur continue ses exploits et côtoie des sommets encore plus grands, une préparation habile de l'auteur pour soulever l'enjeu du prochain combat du héros. Baki sera-t-il de taille, malgré ses progrès immenses ? La question nous taraude tandis que l'opus prépare la confrontation... Jusqu'à un événement qui chamboule cette mise en place, via un combat violent que nous n'attendions pas forcément. Mais le retour est Hanayama est digne du personnage : Barbare à souhait. Son combat contre Baki viendra-t-il boucler cet épisode du flashback ? C'est la question que le lecteur se pose, tandis que le tome promet une suite plus captivante que jamais, via un combat qui est parmi l'un des plus importants planté par la série, à ce jour. On se régale toujours autant du premier chapitre de la longue saga d'arts martiaux de Keisuke Itagaki, et on en redemande sans cesse !