Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 12 Juin 2020
En allant placer un talisman dans un sanctuaire en compagnie de Kanbaru Suruga sur demande de Meme Oshino, Koyomi a croisé une surprenante silhouette, celle d'une jeune fille qu'il avait complètement oubliée: Nadeko Sengoku, une amie de sa petite soeur Tsukihi. Mais il a à peine le temps de se remémorer qui est cette collégienne que celle-ci part précipitamment, et qu'il tombe sur une vision glaçante: des dizaines de messages d'insultes et de menaces clouées sur un arbre et, au pied de cet arbre, des cadavres de serpents affreusement mutilés, découpés, déchiquetés. Au sein de ce sanctuaire où quasiment plus personne ne va, Nadeko semble la "coupable" toute désignée. mais si c'est le cas, pourquoi a-t-elle fait ça ? Dans l'ombre, déjà, se glisse la possibilité d'une chimère plus mortelle qu'aucune autre auparavant...
Poursuivant son adaptation des romans de NisiOisiN avec soin, et dans un style graphique toujours aussi léché avec plus d'une bonne idée de petites mises en scène et d'angles de vue (cette petite contreplongée avec la fourmi en gros plan, par exemple), Oh! Great entre donc ici de pleins pieds dans l'arc NADEKOsnake... mais en n'oubliant jamais de jouer aussi sur les autres personnages. On pense surtout ici à Tsubasa dans un début de volume assez enlevé concernant sa relation avec Koyomi et le désir de notre héros de la maintenir loin des chimères (de quoi encore entretenir les attente avant la future partie qui sera consacrée à la belle déléguée), à Kanbaru qui devient une alliée importante tout en régalant par ses différents sous-entendus pervers habituels qui sont ici bien dosés, ou même à Hitagi qui, même si elle n'apparaît pas directement, est présente via ce que Koyomi pense d'elle, elle qui a su atteindre son coeur et briser sa carapace de "solitaire actif".
Mais dans les faits, le personnage central de l'arc est bel et bien, évidemment, Nadeko, jeune fille que l'on apprend à découvrir un petit peu même si sa personnalité reste pour l'instant discrète par rapport aux autres miss de la série. Pour l'heure, on entrevoit surtout une adolescente mignonne à souhait sur le plan physique, mais qui le vit peut-être mal, puisqu'elle-même dit qu'elle ne veut pas de ce corps, et que son physique adorable est à l'origine de son malheur. Au programme, une affaire d'amour, de jalousie, d'amitié brisée de la plus horrible des manières, pour le portrait d'une collégienne vraiment intéressante dans ce que son cas implique: alors que, de Koyomi à Kanbaru en passant par Hitagi, tous les précédent cas voyaient les possédé(e)s complices de leur chimère, coupables d'avoir fourré d'eux-mêmes leur nez dans leur anomalie, la situation de Nadeko est bien différente puisqu'elle n'est a priori que la victime malchanceuse et innocente d'une malveillance unilatérale. Mieux: on apprécie que cette demoiselle tente d'elle-même de se sortir de la situation dans laquelle on l'a mise, quitte à avoir été obligée de commettre des atrocités sur des serpents... et, surtout, au risque de précipiter de façon dramatique sa malédiction sans le savoir. Enfin, Nadeko est un cas intéressant pour ce qu'elle montre envers Koyomi: parmi toutes les miss de la série, elle est bien la seule à lui faire une entière confiance dès le départ. Et nul doute, au vu de quelques paroles, que cela cache certains sentiments...
Mais au-delà du cas de Nadeko en lui-même, et du terrible suspense qu'il amène dans les dernières pages d'une violence assez marquée pour du Bakemonogatari (du moins, jusque-là), les événements sont aussi l'occasion d'apprendre un peu plus de choses par l'intermédiaire de Meme Oshino, et d'offrir un rôle encore plus actif à Koyomi. En effet, c'est notre héros qui devra mener l'exorcisme par lui-même, ce qui implique donc pour lui de bien cerner tout le mal dont souffre Nadeko... mais en sera-t-il capable ? Réalisera-t-il à temps la complexité du cas ? Surtout, de nouveaux développement, notamment le concept de "mure de l'irresponsabilité", sont développés via Meme, et surtout des informations importantes arrivent sur le sanctuaire, sur l'état de la ville, sur pourquoi les chimères y sont attirées, et sur qui peuvent bien être le roi et la reine des chimères attirant à eux les "vilaines choses"... Un dernier aspect d'autant plus intéressant qu'il pose à Koyomi la question d'un choix futur qu'il devra faire vis-à-vis de Shinobu Oshino, alias Kiss-Shot Acerola !
Il en résulte un tome rondement mené, jouant très bien sur les personnages tout en enrichissant encore un peu plus les choses et en rendant le cas de Nadeko facilement prenant. Les dernières pages nous laissant en pleine tension, la suite se fera attendre avec impatience !
Poursuivant son adaptation des romans de NisiOisiN avec soin, et dans un style graphique toujours aussi léché avec plus d'une bonne idée de petites mises en scène et d'angles de vue (cette petite contreplongée avec la fourmi en gros plan, par exemple), Oh! Great entre donc ici de pleins pieds dans l'arc NADEKOsnake... mais en n'oubliant jamais de jouer aussi sur les autres personnages. On pense surtout ici à Tsubasa dans un début de volume assez enlevé concernant sa relation avec Koyomi et le désir de notre héros de la maintenir loin des chimères (de quoi encore entretenir les attente avant la future partie qui sera consacrée à la belle déléguée), à Kanbaru qui devient une alliée importante tout en régalant par ses différents sous-entendus pervers habituels qui sont ici bien dosés, ou même à Hitagi qui, même si elle n'apparaît pas directement, est présente via ce que Koyomi pense d'elle, elle qui a su atteindre son coeur et briser sa carapace de "solitaire actif".
Mais dans les faits, le personnage central de l'arc est bel et bien, évidemment, Nadeko, jeune fille que l'on apprend à découvrir un petit peu même si sa personnalité reste pour l'instant discrète par rapport aux autres miss de la série. Pour l'heure, on entrevoit surtout une adolescente mignonne à souhait sur le plan physique, mais qui le vit peut-être mal, puisqu'elle-même dit qu'elle ne veut pas de ce corps, et que son physique adorable est à l'origine de son malheur. Au programme, une affaire d'amour, de jalousie, d'amitié brisée de la plus horrible des manières, pour le portrait d'une collégienne vraiment intéressante dans ce que son cas implique: alors que, de Koyomi à Kanbaru en passant par Hitagi, tous les précédent cas voyaient les possédé(e)s complices de leur chimère, coupables d'avoir fourré d'eux-mêmes leur nez dans leur anomalie, la situation de Nadeko est bien différente puisqu'elle n'est a priori que la victime malchanceuse et innocente d'une malveillance unilatérale. Mieux: on apprécie que cette demoiselle tente d'elle-même de se sortir de la situation dans laquelle on l'a mise, quitte à avoir été obligée de commettre des atrocités sur des serpents... et, surtout, au risque de précipiter de façon dramatique sa malédiction sans le savoir. Enfin, Nadeko est un cas intéressant pour ce qu'elle montre envers Koyomi: parmi toutes les miss de la série, elle est bien la seule à lui faire une entière confiance dès le départ. Et nul doute, au vu de quelques paroles, que cela cache certains sentiments...
Mais au-delà du cas de Nadeko en lui-même, et du terrible suspense qu'il amène dans les dernières pages d'une violence assez marquée pour du Bakemonogatari (du moins, jusque-là), les événements sont aussi l'occasion d'apprendre un peu plus de choses par l'intermédiaire de Meme Oshino, et d'offrir un rôle encore plus actif à Koyomi. En effet, c'est notre héros qui devra mener l'exorcisme par lui-même, ce qui implique donc pour lui de bien cerner tout le mal dont souffre Nadeko... mais en sera-t-il capable ? Réalisera-t-il à temps la complexité du cas ? Surtout, de nouveaux développement, notamment le concept de "mure de l'irresponsabilité", sont développés via Meme, et surtout des informations importantes arrivent sur le sanctuaire, sur l'état de la ville, sur pourquoi les chimères y sont attirées, et sur qui peuvent bien être le roi et la reine des chimères attirant à eux les "vilaines choses"... Un dernier aspect d'autant plus intéressant qu'il pose à Koyomi la question d'un choix futur qu'il devra faire vis-à-vis de Shinobu Oshino, alias Kiss-Shot Acerola !
Il en résulte un tome rondement mené, jouant très bien sur les personnages tout en enrichissant encore un peu plus les choses et en rendant le cas de Nadeko facilement prenant. Les dernières pages nous laissant en pleine tension, la suite se fera attendre avec impatience !
06/03/2024 