Bakemonogatari Vol.16 : Critiques

En volant au secours de Tsubasa après avoir reçu un SOS de sa part, Koyomi retrouve la déléguée sens dessus-dessous, embarrassée de se retrouver avec d'étonnantes oreilles de chat (ce qui lui ajoute un charme supplémentaire apparemment, mais la question n'est pas là), et se demandant ce qui lui arrive. Koyomi, lui, a déjà été confronté à cette vision aussi mignonne que dérangeante quelques mois auparavant, mais ne peut en parler directement à la principale concernée qui en a tout oublié. Aiguillé par Mémé Oshino, notre héros comprend bien qu'une chimère qu'il a déjà affrontée autrefois vient de refaire surface, et qu'elle est plus forte que jamais. Pour Koyomi, l'heure est peut-être venue de se préparer à combattre son plus terrible adversaire.

Sawarineko ou Shiroganeko, le "chat argenté", chimère mettant à vif la vraie nature de la personne qu'il possède. Koyomi ne pensait pas forcément devoir à nouveau se confronter à cette créature qu'il avait déjà combattue lors de la Golden Week sans que la déléguée s'en souvienne, mais la chimère a su exploiter l'intelligence si présente en Tsubasa pour, en quelque sorte, renaître de ses cendres. A présent, y a-t-il encore la moindre possibilité d'arrêter cette créature transformant la douce déléguée en Black Hanekawa, fille féline aussi outrageusement sexy que violente, et aussi capricieuse qu'un chat ?

Koyomi le dit lui-même: il va devoir se frotter ici à ce qui est sans doute son combat le plus difficile et dangereux, ce qui veut tout dire quand on se rappelle ce qu'il a déjà dû affronter par le passé. Et pour bien comprendre cela, il va falloir, en compagnie de notre héros, remonter dans ses souvenirs de quelques mois auparavant, de l'époque où il s'est considérablement rapproché de Tsubasa, jusqu'à ce que celle-ci lui livre à demi-mot ses secrets avant de lui faire jurer de tout oublier. Dès lors, on découvre, à différents moments de ce volume, des éléments supplémentaires sur qui est la vraie Tsubasa, jeune fille qui, derrière son habituelle douceur, son côté parfait auprès de tout le monde, sa gentillesse lissée presque machinale et robotique, a surtout enfermé au plus profond d'elle ses plus profonds tourments accumulés depuis des années et liés à une situation familiale déplorable. Ce que l'on apprend petit à petit, parfois en même temps que Koyomi qui décide d'approfondir ses recherches sur Tsubasa dans l'espoir de la sauver, vient beaucoup nuancer une déléguée bien plus torturée qu'elle ne semblait l'être ; elle qui a appris, au fil du temps, à tout camoufler derrière sa douceur de façade, comme pour mieux être auprès des autres ce que ses "parents" ne lui ont jamais permis d'être auprès d'eux: une fille appréciée, aimée, et dont l'existence aurait de la valeur pour au moins une personne.

Tout cela pousse aussi Koyomi à s'interroger de plus belle sur son lien exact avec Hanekawa, cette fille dont il se pense proche et qu'il ne connaissait finalement pas tant que ça. Que représente-t-il pour elle ? Un vrai ami avec qui elle pourrait être elle-même ? Que représente-t-elle pour lui ? Une amie à qui il doit beaucoup, un véritable amour, ou quelque chose qui a peut-être déjà dépassé le rapport amoureux ? Quelle que soit la réponse, la délégué se voit très bien travaillée ici... et pas uniquement sur le plan anatomique, même si Oh! Great se fait évidemment un plaisir d'encore dépeindre le charme certain de Tsubasa sous tous les angles, à travers des planches léchées qui retranscrivent bien tous les petits délires du light novel initial de NisiOisiN. Reste qu'à l'arrivée, face à une chimère devenue plus dangereuse et plus violente qu'aucune autre à cause de l'intelligence de Hanekawa, on sent que c'est bel et bien le plus ardu et possiblement mortel des duels qui attend Koyomi. Autant dire que l'on attendra la suite de l'arc "TSUBASAcat" avec impatience.