Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Avril 2024

Avec pour ambigu guide le fantôme de Ludwig Van Beethoven qui, dans cette réalité alternative, s'est suicidé avant de devenir un compositeur reconnu, Rui continue petit à petit de s'émanciper des exigences strictes imposées par sa famille, et cela l'a notamment poussé à rejoindre Jiang, le groupe de son grand frère Yugo, pour lequel il s'implique beaucoup... du moins, jusqu'à ce que Yugo soit brutalement emporté dans la mort par une crise cardiaque. Prenant conscience, un peu plus tard, qu'il n'entendra plus jamais la musique de son frère, l'adolescent retombe dans ses fantômes du passé et va jusqu'à tenter de mettre fin à ses jours, en ne devant son salut qu'à Beethoven qui le convainc de s'accrocher. A son réveil dans un lit d'hôpital, sa mère est là, simplement pour lui dire que son grand-père ne le considère plus comme son disciple. Sur ces événements, quelle voie Rui suivra-t-il ?

Après un premier tome de mise en place plutôt efficace et surtout déjà marqué par quelques événements d'ampleur (la mort de Yugo en tête), ce deuxième volume a pour vocation de sortir Rui de sa torpeur, sous l'impulsion de Ludwig mais aussi de sa propre passion. L'heure est venue pour le jeune garçon de commencer à suivre sa voie au gré de différents événements: la prise de distance avec son grand-père, l'affirmation de son désir d'encore jouer pour Jiang, différents concerts dont un pour la fête du lycée avec le club de musicologie, ou même le désir de mieux connaître le compositeur fantomatique qui l'influence... tout ceci ayant notamment pour intérêt de le pousser à se questionner sur la symphonie qu'il veut créer et sur différentes choses qui en découlent : quel type de morceau veut-il composer ? Pour qui souhaite-t-il jouer ? Quelle distance doit-il désormais prendre exactement avec sa famille qui, qu'il le veuille ou non, aura toujours un lien avec lui ?

Cocoro Hirai déballe tout ça avec suffisamment de soin, d'autant plus que son travail graphique sur les scènes musicales garde les mêmes trouvailles/qualités que sur le tome 1, et même si la mangaka fait très vite défiler le temps dans son oeuvre. On sent que Rui essaie de se libérer de ses carcans et qu'il s'investit beaucoup pour ça... mais justement, dans quelle mesure est-il libre, puisque Ludwig est toujours là, dans son dos, pour l'influencer, même parfois de façon involontaire comme quand le compositeur disparu se retrouve à posséder le corps du jeune garçon ?

Dans l'ensemble, la lecture reste alors intrigante et assez efficace, l'autrice ayant à coeur d'aborder convenablement les différents aspects de son sujet malgré quelques raccourcis narratifs. B-Side pique toujours autant la curiosité ici, en attendant de voir plus concrètement la voie que Rui va tracer.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction