Au bain, les Yankees ! Vol.2 : Critiques

Nyûyoku Yankees

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Avril 2023

Elèves au lycée mal famé Buronks (Buronks/Bronx, vous avez le clin d'oeil), Tatsuya et Taiga poursuivent leurs petites bastons et leur recherche du mystérieux homme au chignon qui a autrefois infligé sa première défaite à Tatsuya... mais tout ceci semble surtout rester un prétexte pour parcourir les plus beaux bains publics de la capitale, et cela ne va certainement pas changer dans ce deuxième tome !

Après le très bon moment passé sur le premier volume, Hiromasa Okujima ne change aucunement sa petite recette dans ce deuxième tome, où l'aspect baston/furyo est surtout au service de l'immersion dans les bains publics tokyoïte, à travers une ambiance un brin décalée et donc assez amusante. Ainsi, chaque chapitre reste l'occasion, avant tout, de nous faire découvrir six nouveaux établissements de la capitale japonaise et leurs petites spécificités qui en font, à chaque fois, des lieux uniques pour se baigner. Entre bains publics portés par une forte ambiance de groupe, établissements ayant une ambiance plus tamisée avec des recoins plus "intimes", ou lieux portés par des décors marquants à l'image de la frise de phénix du Kyônan Yokujô à Musashisakai, le mangaka s'applique vite et bien, à chaque fois, à présenter les charmes propres à chaque endroit visité par nos deux héros, d'autant plus que l'on a encore une belle petite galerie de différents types de bassins: source chaude naturelle, bain d'eau noire naturel, sauna, bain au lait, bain gazeux... Tatsuya et Taiga ne se privent pas de profiter des vertus de ces différents recoins de baignade, ce qui est forcément assez amusant quand on se rappelle qu'hors de ces lieux ils redeviennent de fervents bagarreurs.

Afin d'éviter la lassitude, l'auteur s'applique à varier les petites situations de départ de chaque chapitre, que ce soit en nous immisçant auprès d'un prof du lycée Buronks qui aimerait bien pouvoir se détendre en paix aux bains, en nous faisant découvrir le petit boulot (et l'étonnante popularité) de Taiga qui contraste avec son statut de racaille, ou encore en confrontant Tatsuya à une possible déclaration d'amour (et espérons que l'on reverra Juria, qui en jette assez). Au fil de ces petites intrigues minimes mais suffisantes pour porter un récit de ce type, il y a évidemment de quoi s'amuser face à certaines situations décalées (par exemple, Tatsuya enfreint constamment le règlement du lycée mais respecte à fond celui des bains publics), mais Okujima sait aussi y distiller des choses mettant joliment en valeur les bains publics, en tant que lieux où l'on peut se mettre à nu dans tous les sens du t(h)erme, où l'on peut partager ses soucis en étant tous égaux. Une vision qu'une certaine Mari Yamazaki véhiculait déjà dans son manga phare Thermae Romae. Et c'est finalement quand on l'oublierait presque que le petit fil conducteur autour des Rois Célestes et de l'homme au chignon refait surface dans le dernier tiers du volume. Là aussi, l'auteur reste sur un schéma tout simple, mais c'est suffisant pour intriguer en vue du dernier tome.

La lecture d'Au Bain les Yankees reste donc très plaisante dans ce deuxième opus. La recette d'Okujima reste toujours simple mais fait mouche, grâce à un concept bien exploité, et à suffisamment de petits événements pour empêcher l'oeuvre de tomber dans la redondance. On attendra le troisième et déjà dernier tome avec une certaine impatience !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction