Au Grand Air Vol.12 : Critiques

Nadeshiko et Rin sont rentrées de leur agréable périple le long du fleuve Ôi, peuvent donc reprendre les activités au cercle d'activités en plein air... et le moins que l'on puisse dire est qu'elles reviennent au bon moment puisque Chiaki et les autres ont enfin pu récupérer du bois lors d'une distribution gratuite ! Il ne reste plus qu'à bien le scier, le fendre, monter une étagère pour le faire sécher, le tout pour les activités futures du cercle, et ce sont de petites étapes qu'Afro nous propose de vivre avec différentes petites informations bienvenues: pourquoi y a-t-il de telles distributions gratuites de bois, quels peuvent être les bons outils et les méthodes pour scier/fendre le bois... le tout avec même un coup de pouce du proviseur adjoint, un homme que l'on découvre alors un tout petit peu plus et qui semble poser un regard bienveillant sur nos héroïnes.

Mais bien sûr, cette collecte de bois, même si elle est suffisamment abordée par l'auteur, ne constitue pas l'essentiel du tome, et n'est avant tout qu'un prétexte pour réunir nos héroïnes afin de permettre à Chiaki et Aoi de raconter à Nadeshiko ce qu'elles-mêmes ont vécu de leur côté parallèlement au contenu du tome précédent, à savoir un voyage jusqu'au camping du mont Mizugaki, au nord de Yamanashi, en compagnie d'Ena bien sûr, et en étant rejointes par Mademoiselle Toba sur place. Au fil des pages, la recettes de la série ne change pas: le petit périple du trio est surtout l'occasion pour le mangaka de partager avec nous le charme de différents recoins avec quelques bonnes adresses: Hokuto la ville spécialisée dans les tomates, le lac Mizugaki, un bon petit restaurant de yakitori derrière le lac, les sources chaudes de Masutomi... le tout avec son lot de beaux paysages, de cadres réconfortants, et de légèreté apaisante grâce à l'entrain que montrent ces jeunes filles à passer du bon temps ensemble. Cependant, histoire de dynamiser un peu plus les choses, Afro ne manque pas de parsemer le voyage des trois filles de quelques petits imprévus assez rigolos. Et, surtout, il apporte une certaine unicité à ce voyage grâce à la manière dont Chiaki raconte les choses, sous la forme d'un flashback parfois délicieusement improbable où elles inventent un chien de compagnie (après tout c'est leur flashback, donc pourquoi pas ?), ou Nadeshiko s'incruste dans le fil de la conversation, où les décors partent un peu en vrille parce que Chiaki ne s'en souvient pas toujours précisément... si bien que l'on se retrouve avec une histoire entre vérité et jolis mythos qui s'avère plutôt bien menée.

Pas moins de quinze mois (en prenant en compte la date de sortie de ce tome en juillet dernier) après la publication française du volume 11, on replonge alors avec plaisir dans le petit univers d'Au Grand Air, une tranche de vie ayant toujours de quoi faire du bien avec ses découvertes et son ton rafraichissant. Espérons simplement, désormais, que la suite mettra un peu moins longtemps à sortir dans notre langue, puisque les tomes 13 et 14 sont déjà parus au Japon.