Atrail Vol.2 - Actualité manga
Atrail Vol.2 - Manga

Atrail Vol.2 : Critiques

Atrail - Nisekawiteki Nichijou to Senmitsu Element

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 28 Mars 2019

Depuis qu'il a appris que le monde qui l'entoure est factice et que tout le monde a le regard sur lui parce qu'il est le seul être à pouvoir communiquer avec l'Atrail, Iori a vu sa vie bien changer... et ça ne lui plaît pas du tout, lui qui n'a toujours aspiré qu'à mener une vie normale ! Entre la découverte que ses parents ne sont pas ses vrais parents et que son entourage joue un rôle, l'irruption de son "frère" Ruri et de Faï représentant les deux factions ennemies que sont l'Innovation et le Régime, ou encore l'intérêt qu'il suscite chez beaucoup de monde, le jeune garçon est sans cesse ballotté par les événements, mais essaie envers et contre tout de continuer à mener son quotidien classique, tout en vivant désormais avec cette capacité à entrer en contact avec le mystérieux objet cubique qui, s'il est mal utilisé, pourrait même annihiler le monde...

Difficile de se retrouver avec une telle responsabilité sur le dos, encore plus quand on est un ado n'aspirant qu'à une vie normale et bien calibrée, et que l'on apprend que tout autour de soi est factice ! Et forcément, Iori est obligé de composer avec des événements qui parfois le dépassent, que ce soit au lycée où il attire forcément l'attention voire l'attirance de certaines filles assez osées, à la maison où il doit se faire à l'idée que Kozué n'est pas sa vraie mère et où il doit désormais cohabiter avec de sacrés énergumènes, ou à l'extérieur où certaines situations s'avèrent bien compliquées, entre sa prise de conscience qu'il doit améliorer sa manière de communiquer avec l'Atrail pour ne pas provoquer de catastrophe, et l'arrivée imminente, entre l'Innovation et le Régime, d'une troisième force plus extrémiste...

Après un premier tome un peu bancal mais très intrigant, ce deuxième volume affirme alors l'étonnant mélange de tranche de vie, d'humour et de science-fiction dans un monde proche de l'apocalypse mais où le quotidien se poursuit envers et contre tout selon le bon vouloir d'Iori, ce "héros malgré lui", qui a le sort du monde entre ses mains et n'a jamais demandé ça. Sous le trait clair et plutôt mignon et moderne d'Akihiko Higuchi, cette ambiance assez particulière reste plutôt bien entretenue, encore plus quand viennent s'y glisser quelques notes d'humour qui restent notamment très bien portées par l'étourderie de Kozue, à l'image de la scène avec les champignons hallucinogènes !

Et au fil de tout ceci, il reste une question qui taraude forcément Iori sans qu'il le montre vraiment: si tout le monde jouait un rôle jusque-là, toutes ses relations étaient-elles donc factices ? Ou a-t-il quand même bâti des liens sincères avec Kozué, Minato et les autres ? On sent bien qu'au-delà de l'aspect faux, de vrais liens se sont construits entre certains personnages... et que de nouveaux pourraient bien naître, et d'autres évoluer. Ainsi, les derniers chapitres sont intéressants en mettant en avant trois personnages en particulier. Tout d'abord Ruri, qui semble sincère dans son désir de se faire accepter par son "frérot", mais Iori arrivera-t-il à accepter ce garçon que pour l'instant il voit surtout comme un intrus dans sa vie bien huilée ? Ensuite, Hisao, son père factice disparu: comment est-il mort exactement ? Cela avait-il un rapport avec le rôle qu'il jouait, ou y avait-il chez lui quelque chose de réellement sincère ? Iori pourra-t-il enfin lui pardonner le fait de n'avoir jamais été vraiment là pour lui ? Enfin, Faï, dont on découvre mieux les origines, expliquant dès lors pourquoi elle tient tant à veiller sur Iori.

On a donc un deuxième tome qui, sans aller forcément très loin dans les approfondissements, mène efficacement ceux-ci et entretient habilement son univers assez original ainsi que son ambiance, tout en laissant deviner en toile de fond de futurs enjeux plus consistants. Atrail confirme donc son capital-sympathie, en attendant la suite !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction