Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.5 - Actualité manga
Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.5 - Manga

Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.5 : Critiques

Tongari Bôshi no Atelier

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Octobre 2019

Volume après volume, Pika Edition continue de chouchouter L'Atelier des Sorciers, avec des éditions collector souvent ravissantes... celle de ce 5e volume étant peut-être la plus jolie et intéressante de toutes ! En effet, en plus de l'habituelle jaquette réversible qui cette fois-ci remet à l'honneur l'adorable Coco avec un joli décor, on trouve surtout un jeu de société nommé "L'examen des sorciers". Très fidèle à l'édition collector japonaise du tome, ce jeu à base de cartes comporte 34 cartes (en comptant 4 cartes de "règles") dont une exclusive, celle du "ver-pinceau" qui était initialement offerte uniquement dans le magazine Morning Two au Japon. Evidemment illustrées par la mangaka qui a, pour l'occasion, créé 20 illustrations exclusives, ces cartes sont superbement imprimées avec un léger effet granulé, et sont contenues dans un étui à cartes standard lui aussi aux couleurs de la série. Enfin, ce jeu de cartes et son règlement dépliant détaillé sont eux-mêmes précieusement rangés dans un très joli petit coffret en carton rigide, d'une taille à peu près similaire à un volume du manga. Prévu pour 2 à 4 joueurs, ce jeu propose de relever des défis pour devenir un sorcier accompli, le but étant d’obtenir la carte la plus puissante tout en ayant utilisé ses pouvoirs et répandu le bonheur grâce à la magie. L'édition collector est vendue 25€, ce qui fait que le jeu revient à 17,50€. Pour un jeu d'une trentaine de cartes, ça semble évidemment cher. Mais en prenant en compte le coffret de rangement, la qualité supérieure des cartes et l'exclusivité des illustrations, ça passe déjà mieux. D'autant qu'il faut aussi signaler que cette édition collector au Japon était encore un peu plus chère (après, le pouvoir d'achat des deux pays n'est pas le même...). En tout cas, c'est un bien bel objet collector dans un style peu courant en France, les règles laissent présager un jeu très sympa... Il n'y a plus qu'à tester ça !

Mais en attendant, replongeons-nous plutôt dans la série en elle-même, où nous avions laissé nos héros en bien fâcheuse posture, dès lors que l'examen a vu l'irruption de membres de la confrérie du capuchon. A l'extérieur, tandis qu'Alyra est évanouie et que Kieffrey continue de se battre alors qu'il a été grièvement blessé, Coco et Tetia doivent se mesurer aux anciens habitants de Romonon, qui détestent les sorciers qui leur ont fait tant de mal par le passé. Et à l'intérieur, la situation n'est pas meilleure: Yinny a été transformé en loup écailleux par un sort interdit de la confrérie, et aucun remède légal n'existe pour le guérir. Agathe, elle, semble perdue dans la grotte, tout comme Trice qui, de son côté, continue de se remettre en question...

"Quel chemin emprunter, pour devenir celle que je voudrais être ?"

Une nouvelle fois, le volume est évidemment captivant sur le plan visuel pour les raisons habituelles, mais également pour la manière dont Kamome Shirahama continue d'aborder ses personnages en les approfondissant, en les faisant évoluer, tout en en profitant pour véhiculer des thématiques très intéressantes. Et c'est en premier lieu Trice qui, ici, brille par ce qu'elle véhicule. Tandis qu'une facette de son passé se dévoile en dévoilant une enfant qui a toujours été têtue car elle veut simplement être elle-même, la situation actuellement la voie ouverte par Yinny la poussent à s'interroger plus que jamais sur la voie à suivre ainsi que sur une chose essentielle qu'elle a toujours voulu conserver dans sa magie: rester elle-même, quitte à, comme une enfant rebelle, aller outre les ordres beaucoup trop rigides de son ancien maître adulte. C'est également son rapport avec son grand frère Ririphin qui est intéressant, et il résulte de tout ceci une vision mine de rien aboutie sur la quête d'identité et le désir d'être soi-même sans se trahir. Alors, la jeune fille saura-t-elle enfin faire un peu plus confiance aux autres pour accomplir ce qu'elle-même n'est pas encore en mesure de faire ? La dernière ligne droite de cette partie, en fin de volume, répondra à cette interrogation avec réussite, surtout dans la mesure où l'autrice parvient aussi à bien y développer Yinny, le surpassement de ses complexes et son joli lien avec Trice.

"Parce que mon identité est présente dans chacun des traits que je trace."

Mais du côté des autres personnages aussi il se passe pas mal de choses, et ce dès le début du volume où le devinette posée par les anciens habitants de Romonon aux deux fillettes s'avère riche de sens, encore plus quand on voit l'image bienveillante de la magie que Coco continue de véhiculer, quand bien même elle sait parfaitement que cette magie peut aussi être redoutable, sa mère en ayant fait les frais. Cette dualité de la magie, la fillette la verra encore très bien par la suite, dans la grotte, dès lors qu'elle doit se confronter à certaines épreuves et, plus encore, au rôle que la confrérie du capuchon veut lui réserver... Shirahama emballe très bien les choses dans l'action sous son trait plein d'envolées, mais elle continue surtout d'exploiter à fond ses concepts magiques, ses pentacles, et les valeurs qui en découlent, tout comme elle excelle dans la mise en valeurs des liens que ses jeunes héroïnes ont bâti les unes avec les autres, y compris concernant Tetia.

On a alors un volume une nouvelle fois complètement emballant, à la fois riche, beau, intelligent et mouvementé. Il est toujours aussi impressionnant de voir tout ce que Kamome Shirahama a su installer et construire en 5 volumes, et au vu des dernières pages ça ne devrait pas s'arrêter de sitôt.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs