Astra - Lost in Space Vol.2 - Actualité manga
Astra - Lost in Space Vol.2 - Manga

Astra - Lost in Space Vol.2 : Critiques

Kanata no Astra

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Juillet 2019

Critique 2


Après son périple sur la planète Vilavurs, l'équipage reprend la route vers sa nouvelle escale. Seulement, quelque chose les travaille : le fait que les moyens de communication aient intentionnellement été saccagés, et le coupable est sans doute un membre de l'équipe. Lors d'une discussion, Funicia amène une information qui semblerait confirmer que le groupe soit au centre d'un complot...
Mais pas le temps pour l'équipage de tergiverser : l'Astra menace de s'écraser sur la prochaine planète, et la bande doit au plus vide relancer le générateur de gravité !


Ce qui s'apparentait à une aventure de survie ponctuée de petits moments de convivialité vire peu à peu en un thriller à travers l'espace. L'équipage de l'Astra semble avoir un traître en son sein, un fil rouge qui gagne un peu plus en épaisseur au fil du tome. Voilà que la série se dote d'un intérêt supplémentaire, en plus de toutes les qualités introduites par Kenta Shinohara dans le premier opus. Une pointe d'intensité plus que bienvenue, bien que ce second opus ne conservera pas forcément cette tonalité grave.


Car pour sa plus grande partie, ce deuxième tome confirme l'alchimie entre space-opéra et mission de survie en des territoires inconnus. Et à ce titre, l'auteur continue de se faire plaisir, notamment en apportant pas mal de trouvailles sur les nouvelles planètes visitées, toutes apportant différents enjeux et dangers pour le petit équipage. Plusieurs charmes continuent alors d'opérer dans cette suite : le plaisir de découverte de ces terres inconnues en premier temps, et les ennuis rencontrés par le groupe par la suite.


Et comme à chaque fois, les aventures contribuent énormément au développement des personnages, une marque de fabrique typique de Shinohara qui met justement l'écriture et l'évolution de ses protagonistes à l'honneur dans sa plus grande série, Sket Dance. Après avoir traité différents membres de l'équipage comme Quitterie, Funicia et Zack dans le premier tome, c'est au tour de la très effacée Yunhua d'avoir droit à son développement. En résulte un joli moment de bravoure, mais aussi de poésie narrative avec une émancipation touchante de la demoiselle. Et en parallèle, l'auteur continue de nouer une forme alchimie au sein de l'équipage, à travers des petites interactions toujours savoureuses, qu'elles soient émotionnellement fortes ou plutôt orientées vers l'humour.


Enfin, on apprécie aussi toute la thématique que Kenta Shinohara met en place à travers ses personnages, celle de l'émancipation parentale. Un sujet qui permet à l'auteur de raconter bien des choses sur ses personnages et qui va à contrepied de l'idée qu'on trouve dans bien des shônen, à savoir celle de l'héritage. Comme un parallèle à cette aventure qu'ils vivent par leurs propres moyens, les personnages doivent se détacher du poids de l'autorité parentale pour s'épanouir pleinement.


En résulte un second tome prenant, rythmé, doté d'une jolie palette d'émotions, et qui confirme tout le potentiel de la série. Certes, il ne reste que trois tomes avant que nous découvrions la fin d'Astra – Lost in Space, mais ce sont trois tomes qui, on l'espère, sont susceptibles de nous procurer le même plaisir de lecture.


Critique 1


Perdus dans l'espace avec pour principales armes leur vaisseau et leur débrouillardise, les adolescents de l'équipage B-5 ont mis au point un plan où, en allant de planète en planète en récupérant au passage assez d'eau et de nourriture, ils espèrent finir par regagner la planète où ils avaient initialement été envoyés. Ainsi, après une escale mouvementé sur la planète Vilavurs, direction la planète Shummoor, qu'ils devraient pouvoir rallier en 18 jours tout en veillant à respecter les règles de cohabitation qu'ils se sont fixés: petit-déjeuner ensemble à 7h, extinction des feux à 22h, participation générale aux différentes tâches... L'atmosphère proche d'une colonie de vacances permet ainsi au petit groupe de garder le moral et de rester assez soudé. Mais quelque part en Kanata, un doute subsiste, depuis que Zack lui a dit que les moyens de communication du vaisseau semblent avoir été volontairement coupés par quelqu'un se trouvant à bord... Y a-t-il un traître parmi les membres de l'équipage, et si oui, pourquoi fait-il ça ? Alors qu'une étrange remarquer de Funicia ne fait que renforcer les soupçons, un problème plus urgent survient: à l'approche de la planète Shummoor, un incident e tune fuite de l'oxygène menacent de faire se crasher le vaisseau ! Nos héros s'en sortiront-ils ?

Réponse dans un début de volume assez mouvementé, où une nouvelle fois Kenta Shinohara joue très bien sur le rythme et surtout sur l'exploitation de son petit groupe de jeunes héros, chacun d'entre eux devant mettre à profit ses capacités de réaction et ses talents pour résoudre en un temps limite la problème critique. Ainsi pas question pour Kanata et les autres de perdre espoir: bien au contraire, leur détermination transparaître à travers leur désir de joindre leurs forces, pour un résultat restant plutôt positif. Mais dans ce climat d'entraide salvateur, tout le monde trouvera-t-il sa place ?

La question est très bien installée par le mangaka tout au long d'une partie du tome, à travers certaines remarques faites par les autres à un personnage en particulier: Yunhua. On a déjà largement pu l'entrevoir dans le premier tome, cette jeune fille est la plus effacée du groupe, elle se sent constamment inutile, et semble tout bonnement vouloir disparaître, faire en sorte que personne ne se soucie d'elle... D'où lui viennent de tels complexes, un tel manque de confiance en elle ? N'a-t-elle donc aucun rêve ? Saura-t-elle enfin regagner de la confiance et mieux s'intégrer en trouvant, à sa manière, son utilité, ses talents ? Le cas de Yunhua est vraiment bien présenté par l'auteur, qui l'amène petit à petit, nous laisse le comprendre avant de réellement le développer. Et il est intéressant de voir qu'une nouvelle fois, le mangaka aborde les problèmes intérieurs de son personnage par le prisme de l'éducation qu'elle a reçue et de ses rapports familiaux. Facilement, la jeune fille devient peu à peu beaucoup plus attachante, et il est très plaisant de suivre positivement son évolution parallèlement à d'autres événements.

Car d'autres événements, il s'en passe pas mal aussi dans ce deuxième tome, à commencer par les problèmes liés au vaisseau au tout début ! Mais par la suite, Shinohara s'applique beaucoup sur la découverte de la planète Shummoor, pour laquelle il imagine un intéressant écosystème: apparence déserte cachant en réalité bien des surprises en son sol, présence de créatures originales comme les excellents grouppys, nature de l'organisme vivant étant au sommet de la chaîne sur cette planète... L'auteur a bien pensé les choses, offre un côté exploration/aventure tour à tour dépaysant, très positif dans son humour, dans les réactions des personnages et dans certaines machines farfelues (comme l'appareil détectant les aliments comestibles), et parfois aussi très dangereux... Le cocktail est très bien dosé et très bien préparé, le récit semble couler de source sur tous les plans, et l'auteur se permet même quelques petits détails pouvant être instructifs, comme les effets de l'apesanteur sur l'eau, où l'utilité de la chaîne alimentaire.

Ajoutons à cela des visuels très clairs, précis, soignés, où personnages et décors ont autant leur importance l'un que l'autre, et on obtient un deuxième volume tout aussi emballant, malin et bien pensé que le premier tome.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs