Ascension Vol.4 - Actualité manga

Ascension Vol.4 : Critiques

Kokô no Hito

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 10 Mars 2011

Mori a été récupéré sain et sauf au sommet du mont Yatsugatake, au contraire d'Ônishi, qui y a laissé la vie. Shin'ichi Sakamoto a le bon goût de ne pas tomber dans le pathos et de ne pas s'attarder sur les funérailles du jeune homme, son coup de crayon, quelques paroles avisées et le silence de notre héros étant suffisamment éloquents pour faire ressortir l'impact qu'au eu le drame sur l'entourage du défunt.

C'est sur cet évènement implacable, et après une nouvelle découverte au sujet de Mizuki, qu'a lieu une ellipse de deux ans. Miyamoto a quitté le lycée et est parti en France. Mori a lui aussi laissé les études derrière lui pour prendre un travail en intérim. Mais hélas, la socialisation de notre héros engagée par Ônishi a à nouveau complètement disparu. Ne parlant jamais et accomplissant toutes les tâches qu'on lui confie, Mori est vite devenu le bouc émissaire de ses peu sérieux collègues de travail, mais n'en a que faire, car pour lui, seule compte sa soif de grimper, encore et toujours, et il passe son temps à s'imposer des entraînements très physiques dans ce but, à tel point qu'il possède désormais un corps fait pour l'escalade.

Cependant, le jeune homme ne tarde pas à retrouver sur sa route Kurosawa. Ayant vu son intérêt pour l'alpinisme revenir grâce au regretté Ônishi, le journaliste reprend contact avec Mori pour lui demander de venir participer à l'escalade commémorative des deux ans de la mort d'Ônishi. D'abord réticent, notre héros finit par céder, et montre tant de talent qu'il est repéré par un richissime alpiniste bien décidé à l'engager dans son groupe visant les plus hauts sommets, à commencer par le K2, deuxième plus haut sommet et montagne la plus technique du monde, dont la face Est n'a jamais été escaladée par l'homme.
Mori, subjugué par les informations trouvée sur ce colosse ayant coûté la vie à nombre d'alpiniste, décide d'y aller... mais seul. Ainsi refuse-t-il l'offre qui lui est faite et reprend-il ses entraînements, prêt à économiser jusqu'à avoir assez d'argent pour se rendre au K2.

Dans ce tome, c'est donc la grande recherche de solitude de Mori qui est mise en avant. Malgré les évènements passés, l'aide qu'on lui propose, le jeune homme refuse tout en bloc et se complaît dans sa volonté de tout faire seul. C'est alors que le destin va remettre sur sa route une autre ancienne connaissance. Mais la si sérieuse Yumi du lycée, suite à l'annulation de sa recommandation pour l'université, a changé du tout au tout, est devenue méconnaissable au point que le lecteur lui-même sera choqué en la redécouvrant, d'autant qu'elle va jouer un bien mauvais tour à Mori et va réveiller en lui quelques désir qu'il se refuse d'admettre.

En attendant de voir les conséquences que pourrait avoir cet état de fait sur Mori, ce quatrième volume reste assez calme. Pour le reste, le coup de crayon de Sakamoto fait toujours des merveilles, les informations sur le milieu de l'alpinisme toujours présentes, et la présentation qui est faite du K2, montagne quasi-mystique dont l'aspect imprenable ressort parfaitement, nous fascine autant qu'elle fascine notre héros.

Du côté de l'édition, on a à nouveau droit à de l'excellent travail conforté par le supplément et le lexique sur le milieu de l'escalade. Toutefois, on pourra noter une petite erreur, puisque, le temps de quelques pages, la hauteur du K2 passe de 8661 mètres à 8611. Rien de très grave.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs