Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 13 Décembre 2021
Arte a pu être libérée de son injuste emprisonnement, mais les conséquences restent lourdes pour l'innocente jeune femme: considérée comme une criminelle à Florence à cause des manigances du cardinal Silvio, la voici obligée de fuir la ville... et, par la même occasion, Leo, qu'elle est obligée de laisser derrière elle. Certes, notre héroïne est sans doute promise à un bel avenir en étant vouée à devenir, en Castille, la peintre de la cour grâce à Irene/Caterina. Mais la princesse espagnole remarque bien que son amie, amorphe, dépérit à l'idée de ne peut-être plus jamais voir l'homme qui l'a acceptée comme disciple et qu'elle aime tant. Et à Florence, l'état de Leo n'est guère plus rassurant: ce dernier ressent en profondeur l'absence de sa précieuse disciple, au point de ne plus parvenir à peindre lui-même... à moins qu'un simple mot, sur une lettre, ne change tout. Arte et Leo pourront-ils se revoir, ne serait-ce qu'une seule fois ?
Avec ses rebondissements forts conclus par une cruelle donne, le 13e volume d'Arte a assurément marqué un grand bouleversement dans la série et dans le parcours de notre héroïne ainsi que de son entourage. Voici Arte contrainte de quitter Florence précipitamment, sans même pouvoir revoir Leo, et cette dernière donne devient alors tout l'enjeu du premier tiers du volume, avec la possibilité, grâce à Irene, que le maître et la disciple se retrouvent une dernière fois. Et quand bien même Kei Ohkubo joue sur des petits rebondissements plutôt faciles (la lettre qui s'égare, avant d'être retrouvée pile par la bonne personne), le résultat est là: les pages 60 à 70 sont une merveille, touchantes sans en faire trop, et cristallisant pourtant bien des choses. Et qui plus est, on reste intéressé en voyant que Leo, au sein de la capitale de Toscane, est loin d'être le seul à être marqué par le départ soudain de notre héroïne: que ce soit Veronica, Dacia ou Angelo, Arte laisse derrière elle des personnes qui lui sont chères, et pour qui elle est chère.
Pour autant, c'est bien vers l'avenir que doit désormais se tourner Arte. Auprès d'Irene/Caterina, elle est vouée à devenir peintre officielle de la cour de Castille, doit donc se préparer autant que possible à sa nouvelle fonction, notamment en tâchant d'apprendre à l'avance la langue castillane... et pourtant, c'est bien le passé qui la rattrape, dès lors qu'une halte est faite dans une demeure où elle était venue une fois étant petite. Une demeure où elle retrouve son oncle ainsi que d'autres membres de sa famille... y compris sa mère, cette mère qui a toujours désavoué son refus de se marier pour plutôt devenir peintre, et qui ne lui a donné aucune nouvelle pendant des années malgré ses lettres. Il va donc de soi qu'ils 'agit d'une autre étape avant le départ pour l'Espagne: la confrontation à cette mère, à qui Arte devra peut-être montrer qu'elle suit bel et bien sa voie en tant qu'artiste... à moins que la figure maternelle ait elle-même changé ? Les retrouvailles mère-fille sont alors intéressantes dans la dernière partie du volume, car tandis qu'Arte devrait trouver un moyen de s'exprimer auprès de sa mère, cette dernière permet d'aborder quelques détails intéressants, notamment son son mariage avec le défunt père de notre héroïne, et sur la noblesse de l'époque. Cette noblesse, dans le fond, est-elle si importante ?
Le récit d'Arte reste alors passionnant. L'oeuvre a beau être ici dans une sorte de transition avant la probable arrivé de notre héroïne en Castille, la mangaka Kei Ohkubo ne brûle aucune étape, et parvient toujours autant à aborder efficacement les choses.
Avec ses rebondissements forts conclus par une cruelle donne, le 13e volume d'Arte a assurément marqué un grand bouleversement dans la série et dans le parcours de notre héroïne ainsi que de son entourage. Voici Arte contrainte de quitter Florence précipitamment, sans même pouvoir revoir Leo, et cette dernière donne devient alors tout l'enjeu du premier tiers du volume, avec la possibilité, grâce à Irene, que le maître et la disciple se retrouvent une dernière fois. Et quand bien même Kei Ohkubo joue sur des petits rebondissements plutôt faciles (la lettre qui s'égare, avant d'être retrouvée pile par la bonne personne), le résultat est là: les pages 60 à 70 sont une merveille, touchantes sans en faire trop, et cristallisant pourtant bien des choses. Et qui plus est, on reste intéressé en voyant que Leo, au sein de la capitale de Toscane, est loin d'être le seul à être marqué par le départ soudain de notre héroïne: que ce soit Veronica, Dacia ou Angelo, Arte laisse derrière elle des personnes qui lui sont chères, et pour qui elle est chère.
Pour autant, c'est bien vers l'avenir que doit désormais se tourner Arte. Auprès d'Irene/Caterina, elle est vouée à devenir peintre officielle de la cour de Castille, doit donc se préparer autant que possible à sa nouvelle fonction, notamment en tâchant d'apprendre à l'avance la langue castillane... et pourtant, c'est bien le passé qui la rattrape, dès lors qu'une halte est faite dans une demeure où elle était venue une fois étant petite. Une demeure où elle retrouve son oncle ainsi que d'autres membres de sa famille... y compris sa mère, cette mère qui a toujours désavoué son refus de se marier pour plutôt devenir peintre, et qui ne lui a donné aucune nouvelle pendant des années malgré ses lettres. Il va donc de soi qu'ils 'agit d'une autre étape avant le départ pour l'Espagne: la confrontation à cette mère, à qui Arte devra peut-être montrer qu'elle suit bel et bien sa voie en tant qu'artiste... à moins que la figure maternelle ait elle-même changé ? Les retrouvailles mère-fille sont alors intéressantes dans la dernière partie du volume, car tandis qu'Arte devrait trouver un moyen de s'exprimer auprès de sa mère, cette dernière permet d'aborder quelques détails intéressants, notamment son son mariage avec le défunt père de notre héroïne, et sur la noblesse de l'époque. Cette noblesse, dans le fond, est-elle si importante ?
Le récit d'Arte reste alors passionnant. L'oeuvre a beau être ici dans une sorte de transition avant la probable arrivé de notre héroïne en Castille, la mangaka Kei Ohkubo ne brûle aucune étape, et parvient toujours autant à aborder efficacement les choses.