Ariadne l'empire céleste Vol.4 - Manga

Ariadne l'empire céleste Vol.4 : Critiques

Sokyû no Ariadone

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 08 Janvier 2020

C'est en compagnie de Louloulola, une amie d'enfance de Lashil qui vivait à l'état sauvage depuis plusieurs années en reine de sa forêt, que ce dernier et Leana poursuivent désormais leur voyage jusqu'à arriver à Leflare, une ville réputée pour être un domaine de la Lumière. En cette imposante cité, Leana part en quête d'un homme qu'elle considère comme son maître et qui devrait pouvoir lui offrir de nouvelles informations sur sa quête. Mais pendant ce temps, Lashil et Louloulola sont attaqués !

Pas question pour Norihiro Yagi de s'attarder un minimum à Leflare, et c'est peut-être un peu dommage dans la mesure où cette cité semblait en imposer. Ici, nos héros se retrouveront bien vite en dehors de la ville, à déjà reprendre leur périple... mais cela n'empêche pas le tout début du tome d'être assez intéressant: pendant que le petit combat rapide de Lashil et Louloulola permet notamment d'entrevoir encore un peu plus le potentiel de cette dernière, Leana, de son côté, parvient à obtenir un petit peu plus d'informations sur ce qu'elle recherche réellement: la Lumière Primordiale, un pouvoir ancestral mythique que nombre de personnes recherchent depuis très longtemps, sans succès. Cette force, considérée comme la source de toute lumière, pourrait permettre bien des choses à celle ou celui la possédant, comme dominer le monde. Autant dire qu'entre de mauvaises mains, elle ferait des dégâts... Mais Leana, elle, quel usage souhaite-t-elle en faire ? Pas de mystère là-dessus, la réponse tombe tout de suite.

Même si tout ceci est un peu rapide, on a donc un récit qui se consolide tout de même un peu plus à travers une quête désormais mieux définie, et c'est cette quête qui est ensuite vouée à mener les pas de nos trois héros. une nouvelle fois, Yagi ne s'embarrasse pas de choses très complexes: le trio tombe immédiatement sur une piste, un lieu devant les amener jusqu'aux plus profonds secrets de deux peuples: les énigmatiques mien-sis, que l'on dit quasiment disparus puisqu'ils ne se montrent jamais, et les pin-las, que Leana et les autres croisent alors qu'ils sont eux-même divisés. Il faudra attendre encore jusqu'à la dernière partie du tome pour que le peuple mien-si intrigue plus par ses capacités, sa nature, ses secrets... Quant aux pin-las, on découvre des êtres inspirés des lapins (sans blague) connaissant leurs propres spécificités eux aussi. Un naturel pacifique les poussant plutôt à rester loin des humains qu'ils détestent bien souvent, une légende faisant de certains d'entre eux, plus puissants, des "élus" (l'occasion pour Yagi d'exploiter le mythe des Almiraj, bête mythique des bords de l'océan indien)... En collaborant avec certains pin-las pacifiques et avides de connaissance, le trio s'attirera forcément l'hostilité de l'autre camp, emmené par un almiraj voulant dominer le monde.

S'en suivent, sur ces bases, des petits rebondissements pas foncièrement originaux, mais amenant nos héros au coeur de l'exploration d'une ancienne nécropole mien-si, pour un résultat évidemment propice à l'aventure. Les rebondissements restent toujours un peu faciles, sans grosse difficulté, par exemple nos héros parviennent étonnamment facilement jusqu'au coeur de la nécropole, presque par chance. Et puis, il faut avouer que le combat lancé dans la dernière partie du tome est un peu long, surtout par rapport à ce à quoi Yagi nous a habitués jusque-là. Enfin, il y a toujours chez l'auteur un trait parfois un peu trop relâché/simpliste dans les designs, ainsi qu'une mise en scène assez bateau faite de gros coups de de personnages qui beuglent les noms de leurs techniques. Et pourtant, la sauce prend assez bien: ça reste rythmé, rarement statique, et le mangaka parvient toujours aussi bien à jouer sur la personnalité de ses héros. Ainsi, si Leana est en retrait, Lashil et Louloulola ou même le pin-la Popol campent bien leur rôle, avec un petit caractère qui reste assez bien défini. Ces caractères restent d'ailleurs l'une des bonnes petites réussites de l'oeuvre pour l'instant: entre une Leana toujours un peu à part avec son statut de princesse, un Lashil ayant parfois un peu le même caractère qu'un Luffy, ou une Louloulola qui bien souvent fonce avant de réfléchir, cela amène des petites interactions régulièrement humoristiques, simples mais assez efficaces.

Alors, bien sûr, on attend toujours un peu plus d'Ariadne, les choses restant souvent un peu simples. Mais le petit shônen d'aventure de Norihiro Yagi continue de divertir sans mal avec son histoire qui s'enrichit un tout petit peu, son rythme et ses personnages assez bien campés. Sympathique, à défaut d'être grandiose.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs