Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 03 Septembre 2024
En chemin pour Ur-Aga, nos héros arrivent au bord d'une forêt qui ne leur dit rien qui vaille. Tandis que leurs autres compagnons restent en retrait au cas où, Lashil, Neusch, Louloulola et Popol pénètrent dans ces bois, et se retrouvent rapidement face à une étonnante situation: non seulement des ronces omniprésentes les empêchent de bouger comme ils veulent, mais en plus un étrange brouillard arrive en réduisant beaucoup leur champ de vision, et surtout ils sont bientôt confrontés, chacun de leur côté, à des sortes d'illusions basées sur leurs souvenirs personnels. Comment cela est-il possible ? Qui a créé ces illusions ? Et s'agit-il, justement, de simples illusions ?
De ce parfum de mystère assez intrigant, Norihiro Yagi ne fait malheureusement pas grand chose, dans la mesure où l'on apprend très, très vite de quoi il en retourne réellement, via le groupe de Caligula resté à l'extérieur de la forêt. En plus de ça, les petits affrontements que doivent opérer nos héros restent à nouveau désespérément lisses en terme de mise en scène, et une nouvelle fois l'auteur ne peut s'empêcher de casse un petit peu la tension via de nouvelles petites blagues graveleuses très mal placées (mais au moins, cette fois-ci, elles sont peu nombreuses).
Pourtant, de toute cette phase un peu pataude, il y a des choses assez intéressantes à retenir : les quelques détails sur Neusch via ses souvenirs, la mise en garde faite à Popol sur le probable sort qui l'attend s'il arrive à destination, l'affrontement de Lashil qui laisse penser qu'il pourrait être celui qui parviendra à sauver ce monde au bord de la destruction... et, surtout, le mystère des deux personnages observant tout ça, personnages sur qui nous en apprendrons déjà plus, essentiellement lors d'un flashback somme toute très artificiel dans la façon dont il arrive. Enfin, même si là aussi le mangaka balance ça à la va-vite sans transition, les dernières pages à Ariadne ont facilement de quoi intriguer parleurs péripéties brutales, en nous faisant alors bien sentir que l'on arrive dans la dernière ligne droite du récit.
Avec tout ça en mains, il y a quand même facilement de quoi avoir envie d'aller jusqu'au bout du périple de Lashil et de son entourage, d'autant plus qu'il ne reste plus que trois volumes après celui-ci. Mais malheureusement, comme très, très souvent sur cette série, Norihiro Yagi reste très basique dans sa narration et dans son rendu visuel,en peinant à rendre vraiment passionnant cet univers pourtant intéressant.