Ariadne l'empire céleste Vol.18 : Critiques

La bataille de nos héros contre les Né-ovis arrive à son terme: au-delà du combat physiquement, c'est aussi une véritable confrontation de valeurs qui a lieu entre Lashil et son dernier adversaire, pour un résultat assez pauvre: il y a pourtant des idées intéressantes, à la fois dans la volonté des Né-ovis de défendre ce qu'ils considèrent comme l'ordre des choses, et dans le refus de notre héros de se laisser faire pour mieux assumer ce qui seraient ses péchés. Malheureusement, tout ceci n'est que survolé, sans réelle substance, alors contentons-nous plutôt de retenir la mise en garde faite par l'adversaire concernant un certain peuple et un certain personnage étant actuellement l'allié de nos héros...

Après ça, l'heure est venue pour Lashil et les siens de repartir à la recherche de la Lumière Primordiale, mais encore faudrait-il qu'ils sachent dans quelle direction aller ! C'est alors qu'une femme arrive avec un message à leur délivrer de la part du Chevalier du Ponant, un être voué à devenir, dix ans plus tard, le chevalier de Salena, la soeur disparue de Leana. Le message leur donne une direction pour retrouver un autre des Onze Disparus, mais une question se pose: que fait là le Chevalier du Ponant ? Pendant ce temps, alors que nos héros suivent la route indiquée par le message, Cresta, un des Onze Disparus n'ayant pas encore été retrouvé, se fait attaquer par des troupes des Coeurs-De-Lion, et est bientôt aidé par une mystérieuse et puissante silhouette féminine...

Si Norihiro Yagi a souvent du mal à maintenir une narration immersive, c'est peut-être encore plus le cas ici, tant les affrontements qui s'y jouent autour de Cresta et de la mystérieuse femme peinent à afficher des enjeux vraiment prenants: les troupes des Coeurs-De-Lion ne semblent vraiment là que pour jauger vite fait les capacité des deux nouveaux personnages, alors même que la capitaine et le vice capitaine de la troupe ennemie auraient pu avoir plus d'allure. Ajoutons à ça des scènes de combat toujours aussi paresseuses (beaucoup de blabla au lieu de réellement montrer l'action), et pour ne pas changer on s'ennuie un peu à la lecture.

Et pourtant, des choses intrigantes, à-même de vraiment maintenir notre curiosité pour la suite, il y en a bel et bien, principalement autour de la mystérieuse femme épaulant Crista pour ensuite lui faire une demande précise. Bon, en vrai, on la qualifie de "mystérieuse" car son nom n'est jamais dit, mais à la vue de son allure on comprend immédiatement de qui il s'agit, et ça a au moins le mérite de nos laisser comprendre ce qu'elle deviendra dix années plus tard. Par ailleurs, Yagi continue de jouer correctement sur le facteur temporel via les deux époques de son récit, même si cet aspect mériterait vraiment d'être plus appuyé.

Comme d'habitude, il se passe des choses dans Ariadne - L'empire céleste. Et comme d'habitude, on peine un peu à vraiment s'y intéresser, tant le rendu visuel et narratif de Norihiro Yagi reste pataud et manque d'envergure, d'ambition. On ne passe jamais un mauvais moment à la lecture de cette série, mais il reste décidément dommage de constater cette régression chez celui qui a créé Claymore. Ah, et une nouvelle fois, il faudrait vraiment que l'auteur arrête ses blagues sur les nichons, lourdes à souhait.