Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 30 Décembre 2022
A peine les nombreuses révélations du tome précédent sont-elles digérées que Lashil et ses compagnons doivent déjà se frotter à un nouvel événement étrange, dès lors que l'île céleste d'Ariadne, dans un état de ruine, apparaît puis disparaît tout aussi vite en laissant tomber un mystérieux ennemi ayant des simili bottes photoniques. L'étrange adversaire se révélant être un membre de l'avant-garde de Barbarosse, tout porte à croire que ce dernier s'apprête à attaquer Ariadne, ce qui confirmerait alors le futur néfaste révélé dans le tome précédent: celui où Ariadne est voué à tomber face à son ennemi, et où le monde tel que nos héros le connaissent est condamné à se désintégrer. Pour éviter ce futur apocalyptique, il n'y a pas 36 solutions: il faut soit trouver un moyen de rejoindre Ariadne, cette cité du futur, sans perdre la vie, soit agir dès maintenant en éliminant Barbarosse dans le présent, quitte à ce que le futur, en particulier celui du monde tel que Leana le connaissait, s'en retrouve lui-même considérablement changé.
Nous voici donc avec la confirmation que les enjeux de la série se sont intensifiés, Norihiro Yagi esquissant même de grosses promesses autour de la possibilité que le futur soit modifié, une chose dont les conséquences restent forcément impossibles à sonder pour des personnages comme Leana, Diva et Löw. Mais avant d'en arriver là, encore faut-il parvenir à tuer Barbarosse à temps, alors qu'il ne reste que deux ou trois mois avant que le futur pessimiste n'arrive. Et pour cela, le petit groupe entreprend d'abord de continuer à rechercher les Disparus, pour renforcer encore leurs troupes.
Cela signifie donc que, globalement, le mangaka poursuit pour l'instant son histoire sans s'écarter du schéma déjà établi, avec une nouvelle recherche de Disparu conduisant bien Lashil et les siens jusqu'à l'Empire de Biove, où l'un de leurs camarades d'autrefois serait enfermé à des fins mystérieuses. Sous la direction de Caligula, tout un plan est mis en place pour parvenir à s'infiltrer, entre Neusch et Louloulola devant faire diversion, et Kagura devant utiliser son pouvoir pour détecter son ancien camarade tout en étant protégée par Löw et Diva, tandis que Lashil doit se retenir de passer à l'action (et forcément, ça le démange !). Ayant le mérite de faire agir une bonne partie des camarades de notre héros, cette mission révèlera une vérité malsaine ce que Biove a fait du Disparu, pour un résultat assez efficace bien que très classique (le coup des manipulations scientifiques, tout ça...). mais surtout, elle ne se passera pas tout à fait comme prévu, tant notre petit groupe de héros va rapidement être sérieusement mis à mal par les troupes ennemies de cet Empire, en nous laissant sur un assez efficace petit suspense de ce côté-là. Enfin, la mission personnelle de Kagura permettra, dans la dernière partie du volume, de découvrir quelques détails supplémentaires sur les drames vécus par les enfants détenteurs de protons à l'époque de la guerre, et sur la façon dont les fameux 11 Disparus ont pu s'échapper.
Après un 13e volume qui était très important, Norihiro Yagi maintient globalement le cap: même s'il reste encore dans son schéma classique pour l'instant, le mangaka a su, au bon moment, apporter des informations capitales et accentuer clairement les enjeux, ce qui maintient facilement l'intérêt. On peut dire que cette oeuvre, qui a longtemps peiné à décoller, est actuellement dans une plutôt bonne phase, et on ne peut qu'espérer que cela se confirme par la suite.