Ares Vol.7 - Vol.8 - Actualité manga

Ares Vol.7 - Vol.8 : Critiques

Ares

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Juin 2014

Ares - The Vagrant Soldier est une série qui revient de loin. Victime des soucis financiers de Booken Manga, la série fut mise en pause en 2012, revint brièvement en mars 2013 avec son tome 6, puis connut à nouveau une longue pause de 15 mois, le temps que l'éditeur trouve la solution afin de ne pas abandonner la série. Cette solution, c'est celle du volume double, et c'est donc une double ration de la série de Ryu Geum-Chul que l'éditeur nous servira régulièrement (du moins l'espère-t-on). Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette longue attente valait largement le coup, car à la lecture de ce volume 7/8, le sentiment qui règne est que si Ares a toujours été une série sympathique depuis ses débuts, elle décolle réellement maintenant.


Nous laissions nos mercenaires de Cronos quelque temps après leur conquête de Minos, mais ils n'ont guère le temps de se reposer, car les Chevaliers Noirs et la 7ème légion de Darak en ont profité pour reconquérir la cité de Conrinthe, qui était devenue la propriété de Cronos. Affaibli par la haine du peuple pour le Roi et par cette attaque, Cronos décide de réagir en tentant de jouer la diplomatie, et c'est accompagné de Mikaël, Barouna, Gogh et Ares que le général Icarus est chargé de partir négocier avec le leader des Chevaliers Noirs. Mais rien ne va se passer comme prévu, car cette mission profite au ministre Antonis et à Balder qui préparent un coup d'état, et l'arrivée d'Ares face au leader des Chevaliers Noirs va réveiller en lui ses plus profondes blessures, issues d'un passé chaotique...


L'auteur gère à merveille son récit, et cela se ressent dans la grande limpidité de ses rebondissements politiques et diplomatiques. 15 mois ont beau s'être écoulés depuis la sortie du tome 6, on replonge immédiatement dans l'histoire sans se perdre, et l'on suit avec grand intérêt la façon dont le danger s'installe au dessus des têtes de nos héros, avec d'un côté la menace des Chevaliers Noirs et la Fédération Ladink, et de l'autre les prémisses d'un coup d'état où toute opposition supposée devra être éliminée...


Bref, côté diplomatie, alliances et politique ça commence à beaucoup bouger, mais l'auteur profite surtout de la tension qui s'installe pour nous happer dans un long flashback occupant l'essentiel du tome : les yeux rouges du leader des Chevaliers Noirs et une escale mouvementée dans les ruines de la ville de Torino réveillent en Ares ses plus terribles fantômes du passé et, par la même occasion, la soif qui l'a toujours animé, celle d'une vengeance dont nous découvrons enfin tous les tenants et aboutissants.


Pendant plus de 250 pages, Ryu Geum-Chul nous plonge enfin dans le passé de son personnage principal. Un passé turbulent, triste, fait de la douleur de la perte des êtres chers et de la solitude. Enfance brisée, adolescence en solitaire sans recevoir l'amitié d'autres personnes de son âge, pour une vie qui, jusque là, n'a pu s'épanouir qu'à travers les entraînements et le combat auprès d'un maître autoritaire mais bienveillant. Avec, au bout du chemin, une personnalité qui jusque là s'était révélée assez mystérieuse, solidaire, pas extrêmement sociable... Mais Ares a désormais des compagnons, des amis, et c'est avec eux qu'il pourra poursuivre sa longue quête.


L'auteur nous offre à nouveau quelques combats bien orchestrés, fluides et assez techniques, dont un long duel en fin de tome où se mêlent joliment l'action pure et les stratégies sournoises de l'ennemi. Le design élancé des personnages offre toujours un rendu très stylisé à l'ensemble, et certains décors, quand sils sont présent, sont très immersifs.


L'attente est donc amplement récompensée : si la série de Ryu Geum-Chul a toujours su monter petit à petit en puissance, elle passe ici un véritable cap, lance sérieusement des ambitions plus grandes, et captive plus que jamais en annonçant une suite encore plus passionnante.


L'édition double de Booken possède, en plus, un rapport qualité/prix honnête, où l'on signalera juste quelques fautes d'inattention et des bulles malheureusement placées dans la reliure centrale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs