Ares Vol.1 - Actualité manga

Ares Vol.1 : Critiques

Ares

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Février 2012

Avec Ares, les éditions Booken nous proposent leur première série-fleuve, la saga de Ryu Geum-Chul s'étendant sur 26 volumes.
C'est précédé d'une belle réputation que débarque la série, et l'heure est venue de voir si les avis plus que positifs sont fondés. Mais autant le dire tout de suite : juger Ares sur un seul volume sera impossible, ce premier tome n'étant qu'une introduction pour le moins énigmatique.

En une seule page, l'auteur commence par poser de manière très évasive l'univers de son récit, qui se déroule dans un monde d'inspiration médiévale, mais pas que, puisqu'on se rendra compte au fil du tome que les influences de Ryu Geum-Chul sont nombreuses, s'étendant de la mythologie grecque pour le nom des personnages (rien que le nom d'Ares est une référence évidente au dieu grec de la guerre) à l'architecture occidentale pour les bâtiments, en passant par des vêtements parfois modernes. Le mélange se fait rapidement intéressant et unique, d'autant que le coup de crayon est, en lui-même, particulièrement personnel, l'auteur nous offrant des personnages fins, élancés, très stylés, sous couvert d'un trait pourtant assez épais. L'ensemble est expressif, mais encore maladroit : les visages sont régulièrement assez inégaux, les protagonistes peuvent être facilement confondus, les quelques scènes de combat restent confuses, mais on sent que l'auteur cherche ses marques, veut offrir quelque chose de nouveau et se crée un style bien à lui.

Pour en revenir à l'univers du récit, on ne découvre pour le moment que peu de choses : en une page, Ryu Geum-Chul nous informe que l'action s'installe dans le royaume de Chronos, nation entourée d'autres pays en proie à la guerre, et ne servant guère que de vivier pour recruter de nouveaux combattants. Dans ce royaume, plusieurs garçons viennent postuler aux séances de recrutement particulièrement dures de l'Ordre du Temple, troupe de mercenaires proposant ses services au plus offrant.
Pour le moment, c'est à peu près tout ce que l'on sait, et l'on suit donc dans ce premier volume l'arrivée d'Ares qui va passer l'épreuve de l'ordre et faire la connaissance de quelques autres postulants dont certains vont se faire plus intrigants et présents que d'autres, et l'on devine la lente formation d'une petite équipe qui risque d'avoir fort à faire face aux épreuves futures. Ce qui se confirme dès leur première mission, encore assez simple, mais qui nous laisse deviner que la mort sera bel et bien présente dans l'oeuvre.

Ryu Geum-Chul prend donc son temps. Après un tome, on ne sait pas encore grand chose de ce qui nous attend, et l'on découvre lentement l'univers en compagnie des principaux personnages. Le rythme n'est pas encore tout à fait là, mais cela permet à l'auteur de construire tranquillement son récit, son univers, de peaufiner son style graphique unique et aux multiples influences. On suit les choses sans déplaisir, conscient que l'oeuvre, de par son monde encore très nébuleux mais à même de cacher de nombreuses richesses, pourrait se développer autour de grandes ambitions.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs