Ao Ashi - Playmaker Vol.25 - Manga

Ao Ashi - Playmaker Vol.25 : Critiques

Ao Ashi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Novembre 2024

Chronique 2 :


La première mi-temps du match décisif contre Aomori s'est achevée sur un score nul et vierge. Mais si les joueurs de l'Esperion, emmenés par des Baba et Tachibana des grands jours, on su résister aux assauts de l'équipe adverse et du prodige Ren Kitano pendant ces 45 premières minutes, Ashito, un peu vu comme le maillon faible de l'équipe par les gars d'Aomori, doute un peu, tant Kitano réveille en lui le traumatisme qu'il a vécu face à Funabashi. Cependant, autour de lui, il y a des figures qui sont là pour le réveiller. Ici, Hana, sans fan numéro 1, reste toujours là pour lui adresser les mots les plus encourageants, et est la première à surtout retenir le positif: dans cette première mi-temps, même s'il a parfois failli craquer, Ashito n'a pas perdu un seul ballon. Là, Akutsu, en tant que capitaine, vient secouer au bon moment notre héros en lui rappelant de s'appuyer sur tout ce qu'il lui a appris récemment. Et c'est précisément ce dont l'équipe aura besoin pour que l'audacieuse stratégie élaborée par Fukuda pour faire vaciller Aomori ait une chance de fonctionner...

Sur ces bases, la deuxième mi-temps peut démarrer sur les chapeaux de roue, en étant en premier lieu portée par la fameuse audace de Fukuda, une audace sur laquelle nous n'en dirons pas plus afin de ne pas spoiler, mais qui rend immédiatement le match encore plus stimulant,tant on se demande constamment ce que le très stratégique coach de l'Esperion a imaginé... et, surtout, comment il a prévu d'exploiter les talents propres à chacun de ses joueurs. C'est sûrement sur ce point précis que le volume nous happe le plus, tant quasiment chacun des joueurs de l'Esperion trouve son rôle, sa place, en cristallisant plus que jamais l'importance d'un collectif bien huilé.

C'est précisément là-dessus que nos héros, pour compenser leurs lacunes respectives, peuvent compter, doivent compter: se connaître parfaitement les uns les autres, car étudier à fond sa propre équipe est sûrement encore plus important qu'étudier à fond l'équipe adverse. Et sur ce plan là, au-delà des joueurs aînés qui amènent chacun une importante complémentarité (à l'image de Shimura, un monstre dans son genre), les cinq "jeunots" de l'équipe sont les mieux placés, tant ils se connaissent par coeur à force d'avoir progressé ensemble depuis le départ. Reste, alors, à parvenir à faire le liant entre l'osmose des nouveaux et celle des anciens, rôle qui semblent naturellement revenir à un personnage en particulier, jusqu'à justifier plus que jamais le sous-titre "Playmaker" de la série.

Ajoutons à ça les habituelles intensité et fluidité visuelles des phases de jeu, et on obtient un tome particulièrement grisant, toujours aussi bien écrit dans l'aspect tactique et dans le rôle des différents personnages, et élevant encore d'un cran ce match au sommet. Et dire qu'il va falloir attendre deux longs mois pour découvrir la suite !



Chronique 1 :


La fin de la première mi-temps a été sifflée dans le match opposant l'Esperion à Funabashi, et le score n'a toujours pas été entamé. Durant ce moment de répit, Ashita se remémore les conseils d'Akutsu, particulièrement surprenants. Plutôt que se focaliser sur l'adversaire, la jeune recrue doit analyser... ses coéquipiers ! Et quand le match reprend, c'est une formation surprenante que propose Fukuda, une décision qui pourrait renverser le cours du jeu, et par la même occasion l'état d'esprit de ses joueurs...

Parce que ce match succède à une période particulièrement intense pour l'Esperion, voire cruelle, la rencontre face à Funabashi est teintée de promesses. L'équipe phare de l'œuvre, après plusieurs défaites, doit montrer son éclat tandis qu'Ashito reste en quête de la clé qui fera de lui un joueur complet. Sur ce vingt-cinquième volume, passionnant de bout en bout, Yûgo Kobayashi exploite judicieusement cet aspect, mais pas seulement...
Funabashi est imprévisible et l'équipe adversaire est en partie portée par les talents de Ren Kitano. C'est bien cet état d'esprit qu'entretient le lecteur, mais aussi les héros de l'œuvre qui, face à un pareil mur, doit trouver la niaque nécessaire pour ne pas baisser les bras. C'est en ce sens que l'amorce du volume déborde d'une énergie positive, celle dont les personnages avaient besoin avant d'entreprendre la seconde mi-temps, et un moment que le mangaka gratte avec beaucoup de dynamisme. D'entrée de jeu, on sait que la suite du match qui nous attend ne sera pas ordinaire. Et force est de constater que l'auteur ne nous a pas trompés !

Pour l'ouverture de la deuxième moitié de la rencontre, Kobayashi aborde plus que jamais l'action sous l'angle du collectif. Ashito est ainsi un rouage au sein d'une équipe en partie façonnée par des première année, à l'instar de Togashi et même Asari qui, après avoir été mis un long temps sur la touche, peut briller de nouveau et se confronter aux hantises qui l'habitent ! L'heure est donc venue de concrétiser les potentiels de ces novices, le tout donnant alors lieu à un Esperion qui se déploie progressivement au cours d'un volume intense et qui ne laisse guère de place au répit. À tour de rôle, le mangaka fait briller ses joueurs, parfois même les moins présents jusqu'à maintenant, permettant au tome de donner un sentiment de renouveau tout en emboitant ses développements comme les pièces d'un puzzle. On sent alors une sorte d'aboutissement dans cet opus, amené par les plus jeunes des joueurs de l'Esperion, comme si Yûgo Kobayashi proposait une évolution préparée depuis le départ. Comme si le potentiel d'Ashito était l'un des mystères de l'intrigue, ramené sur le devant du scénario par la volonté du héros à trouver l'élément qui lui manque pour devenir un joueur accompli, le tome apporte sa révélation, brillante à l'égard des personnages et tout à fait en phase avec l'esprit du football que cherche à développer l'auteur. Tout n'est que maîtrise dans ce match, et on ressort une nouvelle fois ébahis de la lecture. Ao Ashi dépasse désormais les 25 volumes dans sa parution française, et le manga n'a jamais été aussi prenant et abouti. Encore une fois, on attend grandement la suite, surtout après un tel final de tome comme sait si bien les mettre en scène le mangaka !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs