Anna et le prince d'Albion Vol.3 - Manga

Anna et le prince d'Albion Vol.3 : Critiques

Urareta Henkyou Haku Reijou wa Ringoku no Outaishi ni Dekiaisareru

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Novembre 2025

La déclaration du prince Kenneth est claire : il est tombé sous le charme d’Anna, c’est elle qu’il veut à ses côtés, et il fera tout pour la faire tomber amoureuse de lui. Leur relation progresse, et le prince avoue qu’Iris n’est pas officiellement sa fiancée… pas encore. Craignant les manigances du patriarche de la famille Éclipse, Kenneth attribue à Anna une garde rapprochée des plus fiables.

Les débuts très convaincants du manga de romantasy d’An Ogura se confirment avec un troisième opus peu avare en événements, et qui fait progresser l’échiquier de la série à son rythme.

Les intentions du prince Kenneth sont maintenant on ne peut plus claires. Le récit rompt avec toute possible ambiguïté pour livrer ce qui s’apparente à une relation plus classique, mais néanmoins intéressante grâce aux dilemmes qui se jouent du côté d’Anna. Plus globalement, ce sont ces subtiles nuances qui continuent de faire mouche au sein de la série, ce qui passe aussi par un environnement de Kenneth plus détaillé, ce qui l’humanise et amène d’autres enjeux qui lui sont propres. Alors, même quand le récit verse dans des écueils plus classiques, il reste convaincant tant les éléments sont très bien équilibrés par l’autrice. À titre d’exemple, le face-à-face entre Anna et le peuple fait office de facilité d’écriture, mais reste tout à fait acceptable tant il colle à la personnalité de l’héroïne et fait la passerelle avec d’autres événements du scénario.

Un tout qui se révèle grandement efficace grâce à un rythme maîtrisé. An Ogura calibre efficacement le tempo de ses séquences de manière à créer un tout dynamique, et menant à un volume qui jongle entre les idées, les pistes d’évolution, et les tonalités. L’entrée en scène de la garde rapprochée de Kenneth est un poil plus légère qu’à l’accoutumée quand les échanges entre le prince et Anna, en ouverture de tome, apportent une tension dramatique et romantique tout à fait prenante. À l’inverse, le dernier segment fait grandement monter l’intensité et introduit une véritable joute psychologique entre l’héroïne et Théo Éclipse, un antagoniste franchement réussi grâce à son mental calculateur et à son design digne de la figure de Raspoutine.

Après trois tomes, Anna et le prince d’Albion se confirme comme une série prenante et rondement menée. Celle-ci ayant atteint les 12 tomes au Japon, on peut croire ne pas être au bout de nos surprises puisque cette durée laisse la voie à de futurs développements solides.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction