Animal kingdom Vol.14 : Critiques

Alors que Taroza avait réussi à contrôler la colère et la folie de destruction d'Elaine, Giller tue Kuo devant ses yeux. Celui que tous croyaient mort est toujours là et son ambition de détruire toutes races n'a pas disparu. Tous ceux encore capables de se battre vont devoir s'unir contre Giller qui s'amalgame avec toutes les chimères de la tour afin de devenir une créature immense et invincible !

Que de chemin parcouru ! Rien qu'en lisant ce résumé en se rend compte de toute l'évolution qu'a connu la série en seulement quatorze tomes ! D'un conte léger et amusant (qui a poussé l'éditeur Ki-oon a placer à tort cette série dans sa collection « Kids »), nous sommes passés à un titre post apocalyptique où les sacrifices héroïques s’enchaînent dans le but de sauver toute vie sur Terre… le grand écart est énorme !

Parce qu'il fallait bien y arriver, nous sommes parvenus à la conclusion de cette remarquable série qui aura été exceptionnelle de son premier à son dernier tome, une série qui n'aura pas commis la moindre faute. On pourrait certes lui reprocher ses excès, mais c'est en quelque sorte la marque de fabrique de son auteur, certains pourraient justement lui reprocher ce grand écart, mais n'est-ce pas un gage de qualité d'avoir réussi à nous surprendre sur l'ensemble des quatorze tomes ?
Le combat final va donc avoir lieu dans le sang et les larmes, dans un chaos incroyable et ne laissant de coter aucun personnage !
Mais c'est malheureusement là le plus gros défaut de cet ultime tome, le chaos qui y règne : les premiers chapitres sont incroyablement confus, voire brouillons, ou dits en d'autres termes, c'est totalement le bordel !
D'un certain côté, cette confusion qui règne correspond aussi à ce que vivent les personnages : tout s’enchaîne très rapidement, et cela leur laisse peu de temps pour réagir. Malgré cet effet, voulu ou non, cela n'en gêne pas moins la lecture tant on peine parfois à saisir toutes les subtilités que l'auteur veut mettre en scène.

Mais passé cette première partie, la suite se montre absolument remarquable ! Bien entendu qu'elle fait appel aux bons sentiments, et certains de mauvaise foi pourraient encore trouver ça mièvre, mais cela correspond tout à fait à l'esprit de la série, et c'est cette union de tous les êtres, cette volonté de résister à l'unisson qui a fait la force de la série, c'est même sa raison d'être, et qu'on le veuille ou non, Makoto Raiku met ça en scène de manière remarquable. C'est réellement touchant. On ressent alors toute la force que l'auteur a voulu faire transpirer de son titre, de sa conclusion, et elle vient nous atteindre violemment !
Tout ceci est d'autant plus impressionnant quand on observe le travail réalisé par l'auteur et ses assistants : lors des derniers chapitres, nombreuses sont les pages mettant en scène des dizaines, voire des centaines d'animaux, une faune entière réunie pour un affrontement final absolument épique et grandiose. L'auteur nous dépeint réellement de magnifiques tableaux !

Et puis arrive enfin la conclusion qu'on attendait, mais qu'on redoutait tout autant. Elle est belle et positive, elle boucle remarquablement bien la quête de Taroza, mais elle implique également de clore cette série qui fut remarquable du début à la fin !
Là encore on pourrait reprocher à la fin d'être comme elle est (à vous de la découvrir), mais elle est à l'image de la série : forte et touchante…
Et c'est les yeux embués qu'on clôt ce dernier tome...en espérant retrouver très rapidement Makoto Raiku !