Angolmois Vol.10 - Actualité manga
Angolmois Vol.10 - Manga

Angolmois Vol.10 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Mai 2022

Totalement supérieure dans cette bataille finale pour la conquête de Tsushima, l'armée mongole ne laisse aucune chance aux îliens et aux exilés. De nombreuses têtes sont déjà tombées y compris parmi les figures-phares de l'oeuvre, et la situation ne peut qu'empirer depuis que Jinzaburô, soufflé par une explosion et tombé dans l'océan, est laissé pour mort. La princesse Teruhi elle-même, malgré la vaillance qu'elle a pu montrer jusque-là, commence sérieusement à perdre espoir en pensant que tout est fini, et il lui faudra alors au moins le soutien de Gontarô pour garder un semblant d'espoir. Après tout, peut-être que Jinzaburô n'est pas mort et va revenir ?


La réponse à cette question n'offre évidemment aucune surprise, tant il est impossible que l'oeuvre s'achève sans un retour de l'exilé. Mais avant d'en arriver à son retour, la majeure partie de ce dixième et dernier volume de la partie 1 d'Angolmois voit Nanahiko Takagi insister de plus belle sur les horreurs de guerre commises par l'armée mongole, entre viols, pillages et massacres sans états d'âme, la mangaka montrant tout ceci avec une certaine brutalité mais en évitant tout de même de tomber dans certains excès. Et ici, tout semble concorder vers une idée: en l'absence de Jinzaburô, le déséquilibre semble encore plus évident, et rien ne semble décidément pouvoir aller à l'avantage des îliens au rythme des nombreuses pertes parfois très cruelles puisque, décidément, personne n'est épargné. La princesse Teruhi pourra-t-elle s'en sortir ? Qu'adviendra-t-il de ses plus fidèles protecteurs et amis d'enfance Gontarô et Kano ? Les jeunes Amushi et Sana pourront-ils mettre à l'abri les enfants qu'ils ont pris sous leur aile ?


On vous laisse découvrir tout ceci, dans l'optique d'un final devant donc cristalliser le retour en force d'un Jinzaburô déchaîné, pour un ultime duel presque symbolique contre le vice-maréchal Fuheng Liu, non sans quelques effusions de sang avant. Takagi offre de l'action brutale, que l'on pourra trouver volontiers un peu exagérée dès que notre héros est de retour pour se battre, tant il éclate ses ennemis avec une force décuplée. Mais il s'agit bien d'un combat acharné, dont le déséquilibre est bien cristallisé à un moment par les vues de dessus montrant Jinzaburô seul et complètement encerclé par des dizaines d'ennemis. Et pourtant, notre héros ne lâchera rien, tout comme il saura brièvement expliciter ses raisons de se battre de plus belle pour cette île. Est-ce simplement pour venger les nombreux morts, ou pour leur permettre de continuer à vivre en lui ?


L'issue de cette première grande partie d'Angolmois, consacrée à Tsushima, est globalement réussie malgré quelques petits excès, et nous happe sans difficulté jusqu'à une fin où Nanahiko Takagi s'applique à rester fidèle aux grandes lignes de l'Histoire. Notons également la postface assez longue et intéressante de la mangaka, qui éclaire certains de ses choix, et qui nous donne facilement envie de lire la suite de l'oeuvre avec sa deuxième grande partie, "Hakata-hen", qui comme son nom l'indique poursuivra l'invasion mongole à Hakata. Espérons donc que ce deuxième arc arrivera bien assez vite en France chez Meian, car le contraire serait très frustrant !



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs