Anedoki Vol.1 : Critiques

Sous le nom de Mizuki Kawashita se cache une femme à qui nous devons le célèbre Ichigo 100%, et plus récemment Hatsukoi Limited paru chez Kazé. Tonkam nous propose une des dernières oeuvres en date de l'auteure, Anedoki. Série en trois volumes et terminée au Japon, celle-ci nous plonge dans le quotidien de Kôta Ochiai, un collégien comme les autres et épris de Kanade, l'idole de son établissement. La vie du jeune homme bascule le jour où il rencontre Natsuki, lycéenne un peu frivole qui décide de s'installer chez le jeune homme pour s'occuper de lui en l'absence de son père...

Avec Ichigo 100% et Hatsukoi Limited, Kawashita nous présentait les péripéties de lycéens. Ici, les acteurs de cette histoire se font plus jeunes puisque seule la charmante Natsuki est une adolescente arrivée à maturité... du moins pour l'instant. L'ambiance se veut donc plus légère que dans les précédentes séries de l'auteure dans le sens où on a plus de mal à interpréter les quiproquos comme des clins d'oeil coquins, à moins d'avoir l'esprit mal placé. Le jeune âge des personnages est aussi un obstacle pour ceux qui appréciaient pouvoir reluquer les charmantes héroïnes de Kawashita puisque seule Natsuki pourront répondre à leurs attentes, à moins d'être amateur de lolicon.
Ainsi, Anedoki tranche avec les séries citées sur le fait que le héros soit jeune et l'action se centre d'avantage sur son nouveau quotidien mouvementé, en l’occurrence ses relations avec Kanade et Natsuki. Fini les triangles amoureux puisque la charmante lycéenne ne peut pas vraiment être considérée comme un obstacle aux sentiments de Kanade par le lecteur, bien que celle-ci ne voit pas la chose du même oeil. Au final, Natsuki sert d'avantage de soutient morale à Kôta en plus de permettre à ce dernier de faire évoluer sa relation avec Kanade, mais aussi d'apporter une touche coquine à l'oeuvre par le biais de scènes tendancieuses mais jamais vulgaires, surtout portées sur un humour très classique dans le genre.

Si ce volume n'est qu'une succession de petites histoires, chacune d'entre-elles amènera la scène suivante, et la succession des évènements n'a rien d'un hasard. Dans ce premier tome, il y a certes la mise en place du contexte et la découverte des personnages, mais une certaine évolution des protagonistes semblent déjà avoir lieu. L'ambiance globale est légère et portée sur l'humour, ce qui n'empêche pas des séquences émotion lorsqu'un personnage se confie à un autre, notamment lorsqu'il est question de sentiments. C'est d'ailleurs sur ce point que nombre de fans du style de l'auteure risqueraient d'être déçu car l'ambiance du tome ajouté au jeune âge des personnages empêchent des situations aussi coquines que dans Ichigo 100%, par exemple. Le tout se centre d'avantage sur les sentiments des personnages à l'instar d'Hatsukoi Limited. Bref, il n'y a pas forcément d'histoires concrête, mais surtout de l'évolution de personnages et de leurs sentiments. Seulement, les acteurs principaux de l'histoire étant au nombre de trois pour l'instant (les amis de Kôta n'étant que de purs figurants), on craint que la série commence à tourner en rond très rapidement, quoique le temps ne sera peut-être pas donné pour lasser le lecteur, le titre ne faisant que trois volumes.

On apprécie de retrouver l'art graphique de Kawashita car bien qu'il y ait moins de filles à mater, même les plus jeunes sont très mignonnes et agréable à la vue, et les quelques scènes coquines plaisantes. Seulement, quand on connait les précédentes oeuvres de l'auteure, on peut déplorer un manque de renouvellement du côté des chara-design des personnages. Kanade ressemble comme deux gouttes d'eau à Tsukasa d'Ichigo 100%, et Natsuki fait terriblement penser à Aya de la même série, bien que les caractères diffèrent. Ce point noir mis de côté, le trait de Kawashita est une réussite et s'apprécie facilement.

Du côté de l'édition, rien à signaler. Le travail de Tonkam est de bonne facture et le papier de qualité. L'éditeur ayant oeuvré sur Ichigo 100%, le style de l'auteur leur a sans doute été facile à appréhender, et on ne trouve rien à redire sur l'adaptation et le parler des personnages, chaque style verbale correspondant au caractère de chacun.

Comédie romantique classique pour certains, instant de fraicheur pour d'autres grâce au style de Mizuki Kawashita, ce premier tome d'Anedoki n'en reste pas moins très agréable à lire et plaira aux amateurs d'ambiance légère avec un zeste de frivolité ! Attention toutefois à ne pas tomber dans le piège de la redondance...