Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 07 Février 2012
Le yokai à l'apparence de renard de Nihonbashi est plus que jamais décidé à rendre la justice à sa manière. Mais c'était sans compter sur un regroupement général qui comprend Shamon, justement venu purifier les lieux, le duo Tokidoki/Kuchiha, ainsi que Tsuyukasa et le groupe de Bonten. Bref, voila tout le monde prêt à en découdre !
Ce quatrième opus, qui se déroulera par ailleurs intégralement dans l'univers d'Amatsuki, était donc une excellente occasion de constater les possibles progrès de l'auteur lorsqu'il s'agit d'apporter de la clarté à son récit. Fort malheureusement, ceux-ci sont bien pâles et on ne tarde pas à retrouver le fouillis auquel on commence à être un peu trop habitué. Les évènements qui se trament ne sont pas incompréhensibles pour autant, loin de là, et la trame principale semble au passage avancer quelque peu, mais il n'en demeure pas moins qu'on a la désagréable impression que chacun des personnages présents s'occupe de ce qui l'arrange, fait sa petite affaire dans son coin, et puis voila. Si pratiquement toutes les figures de proue du récit sont réunies, on ne ressent pas forcément les liens qui unissent chacun et, surtout, il y a un grand manque d'empathie des uns envers les autres. Et quand on voit Tokidoki répondre à Shamon que tout lui expliquer serait trop compliqué, on a presque envie d'y voir un aveu de Takayama à ses lecteurs. Evidemment, tout cela tend aussi à rendre les quelques révélations présentes nettement moins percutantes.
C'est d'autant plus dommage qu'au delà de ça on a droit à une histoire qui reste tout à fait correcte et dans laquelle certaines thématiques viennent s’incruster de temps à autre, offrant ainsi une profondeur bienvenue à la série. Qui plus est, les variations entre humour, légèreté, et passages beaucoup plus pesants fonctionnent une nouvelle fois à merveille. L'auteur cherche également à approfondir un peu les différents protagonistes de la série et c'est bien entendu une volonté tout à fait louable. On regrettera ceci dit, et ça s'inscrit finalement dans ce qui était déjà évoqué dans le paragraphe précédent, qu'à vouloir parler de tout le monde en même temps, Shinobu Takayama s'éparpille un peu trop. Si elle n'avait pas précisé en début de tome qu'elle comptait mettre en avant Kuchiha, on l'aurait à peine remarqué.
Malgré tous ces défauts, la lecture de ce volume reste agréable. Et c'est précisément là que l'on se dit qui si l'auteur parvenait à afficher davantage de maitrise dans sa narration on serait alors face à une petite perle du genre. Pour le moment, Amatsuki reste une bonne petite série à découvrir mais pas indispensable pour autant, loin s'en faut.